Espagne : Faible mobilisation des partisans du Polisario à une marche à Madrid    Algérie : Des membres du Polisario et de l'armée cubaine parmi les victimes du crash d'avion    Le Maroc et l'Algérie se disputent le siège de la Ligue africaine de football    Diaspo #363 : De Paris à Casablanca, Lilya Ennadre redonne vie au cinéma de sa mère    Lancement à Rabat d'un bootcamp d'entrepreneuriat au profit de 395 enfants parlementaires    La sécurité alimentaire de l'Afrique, une priorité stratégique pour S.M. le Roi    Ces Lions de l'Atlas ont du caractère !    Tanger Med : saisie de plus de 155.000 comprimés psychotropes dissimulés dans un camion de transport international    President Xi Jinping and Peruvian President Dina Boluarte Attend the Inauguration Ceremony    Madrid : les politiciens espagnols boudent la marche du polisario    Trump nomme Karoline Leavitt porte-parole de la Maison Blanche    Rwanda: OCP Africa lance des Centres de services agricoles    Prix des médicaments: un enjeu stratégique pour la santé (économique) des familles    Pays-Bas : la coalition reste en place malgré la démission d'une secrétaire d'Etat d'origine marocaine    LGV Kénitra-Marrakech : China Overseas remporte un contrat des travaux du 10e lot    Mosquée Hassan II de Casablanca : Une polémique sur le paiement qui n'a pas lieu d'être!    Tensions géopolitiques mondiales : le Maroc résiste face aux conjonctures fluctuantes, dit Lekjaâ    Les villes créatives de l'UNESCO se donnent rendez-vous à Tétouan    ONU: Omar Hilale nommé co-président du Forum de l'Ecosoc sur la science, la technologie et l'innovation    Philippines: Evacuation de 250.000 personnes à l'approche du super typhon Man-yi    Revue de presse de ce samedi 16 novembre 2024    La vision de Xi Jinping.. une coopération internationale pour un avenir commun    Walid Regragui : Une bonne prestation face au Gabon, mais encore du travail à faire    Marrakech : le Qatar Africa Business Forum 2024 ouvre ses portes    LDC (F) Maroc 24: Le carré final dévoilé aujourd'hui    Qualifs. AMS. CDM 26/ J11: L'Argentine battue, le Brésil accroché !    CDM des Clubs 25: Le trophée dévoilé    Serie A : La Juventus de Turin met fin au contrat de Paul Pogba    Des constructeurs mondiaux candidatent pour la ligne électrique Dakhla-Casablanca    Maroc: le prix de l'essence en léger recul, le gasoil inchangé    Le Sénat paraguayen apporte son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    La météo de ce samedi 16 novembre    Valencia floods : Moroccans mobilize to help those affected    COP29 en Azerbaïdjan : Le Maroc en porte-étendard du leadership climatique africain [INTEGRAL]    Fête de l'Indépendance : Edification continue d'un Maroc souverain et social    Un quotidien britannique met en avant les atouts du Maroc en tant que « première destination touristique d'Afrique »    Première édition du Prix Maroc Jeunesse : les lauréats dévoilés    Visa For Music 2024 : une 11e édition qui promet du lourd    Lancement de l' »Académie des Arts Régionale » par la Fondation Al Mada et le MENPS    Casablanca accueille la 6e édition de l'Africa Food Show    Les températures attendues ce samedi 16 novembre 2024    Averses de pluies avec chutes de neige et fortes rafales de vent vendredi et samedi dans plusieurs provinces    La chambre des représentants adopte à la majorité la première partie du PLF 2025    Covid-19: trois nouveau cas au Maroc    Pays-Bas : après une séance ministérielle houleuse, une secrétaire d'Etat d'origine marocaine démissionne    Trump désigne Doug Burgum ministre de l'Intérieur    Inondations en Espagne : Le Maroc mobilise un dispositif logistique significatif    FIFM : Tim Burton, Sean Penn... casting de choc pour les 'Conversations'    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«La conjoncture mondiale ne semble épargner personne. Il s'agit d'une grosse crise !» Ali Tazi, président d'UMAREQ (Union marocaine d'équipement).
Publié dans L'observateur du Maroc le 10 - 06 - 2009

L'Observateur du Maroc. Si une présentation d'UMAREQ vous est demandée, qu'en diriez vous ?
Ali Tazi. UMAREQ est l'entreprise la plus ancienne au Maroc. Fondée en 1945 par le groupe français Suez, elle a suivi les activités de sa maison-mère en important et en distribuant différents appareils de chauffage fonctionnant à l'électricité ou au charbon de bois. En 1974, politique de marocanisation oblige, Mohamed Tazi est devenu l'actionnaire majoritaire et président de la société. Depuis, la vocation première d'UMAREQ, qui consistait à suivre les activités de sa maison-mère française, s'est diversifiée. La société s'est lancée dans la climatisation domestique, la réfrigération, la télévision et la cuisine. Cette extension s'est poursuivie pour développer une activité relative à l'équipement industriel pour collectivités (hôtels, restaurants, cliniques…). Ces nouvelles activités ont nécessité la conception et la réalisation de plans stratégiques. Aujourd'hui, UMAREQ est organisée en trois pôles d'activité (électroménager, climatisation, grande cuisine-buanderie). En clair, nous travaillons aussi bien pour le compte du domestique que de l'industriel.
Le comportement du consommateur a-t-il évolué ?
Bien évidemment ! La montée en puissance du circuit moderne s'explique par le fait que le comportement du consommateur a évolué. Non seulement le ménage tend de plus en plus à s'équiper, mais il devient plus exigeant en matière de qualité de produits et de services. Voilà ce qui explique aussi bien l'élargissement que la modernisation des circuits de distribution. Le consommateur n'achète plus seulement un produit, il veut désormais le service après-vente qui va avec. Seules les enseignes structurées peuvent le lui offrir et c'est l'un des principaux arguments de vente. Ce sont également elles qui sont en mesure de négocier des partenariats avec les organismes spécialisés de crédit à la consommation (co-branding).
Quelle est votre stratégie pour accompagner cette évolution ?
UMAREQ n'a pas lésiné sur les moyens pour se doter d'un bon réseau de distribution. Pour l'électroménager, elle fonde son réseau sur des revendeurs (grandes surfaces, surfaces spécialisées et réseaux traditionnels). Quant à la climatisation, c'est via un réseau d'installateurs (exceptés les grands projets qu'elle prend elle-même en main), que la société assure la distribution de ses produits.
La concurrence dans le secteur est rude. Quelle stratégie adoptez-vous pour y faire face ?
Certes notre secteur fait face à une concurrence de plus en plus rude et à une standardisation de produits. Ce constat nous a poussés à chercher la différenciation et l'optimisation des prestations de services qui se traduisent par une certification ISO 9001 version 2008. Concrètement, cette certification permettra à l'entreprise de satisfaire ses réseaux clients, partenaires et prestataires, de réviser son management qualité et de formaliser la méthodologie de travail. En dépit de cette pression, UMAREQ continue de réaliser un taux de croissance de ses parts de marché de 15 à 20 % par an.
Quel est le secret de cette réussite ?
Il ne s'agit pas d'un secret. La particularité de notre stratégie est que la fabrication des appareils est confiée à un réseau de sous-traitants installés en Asie, Europe et Turquie, avec un cahier des charges précis. J'ajoute que notre politique de différenciation est fondée sur la représentation exclusive des grandes marques. Pour les machines à laver, réfrigérateurs et téléviseurs, on dénombre Zanussi (depuis 35 ans), Grunding (depuis 40 ans), et notre propre marque privée, Royal, numéro 1 en termes de parts de marché de machines à laver économiques. Quant à la climatisation, notre société est aussi l'agent exclusif de la marque Airwell (leader européen) depuis plus de 37 ans.
Qu'en est-il du prix, surtout que l'acheteur est sensible à toute tendance baissière ?
Bien entendu, le prix a toujours été et restera le cheval de bataille de notre secteur. Les prix de l'électroménager suivent depuis quelques années une tendance à la baisse. Mais le prix n'est pas tout. Pour l'électroménager particulièrement, l'autre pilier du succès c'est le service après-vente.
Cet aspect est indispensable pour soutenir l'activité sur un marché où la concurrence est toujours plus vive. Encore faut-il que le consommateur, pour qu'il achète le produit, soit informé. D'où l'importance du volet communication.
Sachant que l'évolution d'une grande partie de votre activité dépend des secteurs frappés par la crise (hôtelier et immobilier), avez-vous ressenti cette dernière ?
Il s'agit d'une grosse crise ! la conjoncture mondiale ne semble épargner personne. Il est vrai qu'on ne la ressent pas encore vu que nous sommes sur des marchés négociés en 2008, mais il est sûr que l'année 2010 pourrait nous impacter dans le sens où elle va toucher nos gros clients : résidentiels et hôtels. S'il y a un pôle qui a le vent en poupe à UMAREQ, c'est actuellement le troisième qui représente 30 % du chiffre d'affaires global de la société : l'activité grande cuisine-buanderie, pour qui le spécialiste de l'équipement est aujourd'hui le leader avec la marque Zanussi, elle-même leader mondial de l'équipement hôtelier. Pour ces produits, la société cible les hôtels cinq étoiles de notoriété. Or le haut de gamme dans le secteur hôtelier a enregistré un net recul. Pire, personne ne peut déterminer ni la durée ni la profondeur de la dite crise. Je précise que tous les pôles de notre activité qui ont connu un développement important grâce à l'expansion du secteur immobilier et hôtelier sont les plus exposés à la crise.
Comment amortir la crise ?
UMAREQ ne fait pas que dans le haut de gamme et le professionnel. Nous avons toujours développé une activité multiforme axée surtout sur la complémentarité de ses activités. Si on prévoit un ralentissement dans les ventes de l'équipement professionnel, l'électroménager blanc et gris qui enrichit notre gamme ne peut que bien se comporter, et ce grâce aux ménages qui tirent la consommation intérieure. En plus, crise ou pas, maintenir une entreprise leader dans son domaine nécessite l'engagement d'un plan de développement basé sur une politique de diversification pour pérenniser l'activité de la société. Le développement d'autres activités et/ou métiers peut venir à bout de la crise selon le top management de l'entreprise. Dans ce sens, une nouvelle société, «Baymarine», financée par Umareq, a vu le jour. Elle est spécialisée dans la commercialisation de bateaux de plaisance et d'équipements marins.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.