Ostéopathe de formation, François Brigaud est un passionné du fonctionnement du corps. Dès ses premières années de pratique, il a pu encadrer des sportifs de haut niveau pour mettre en place un suivi régulier. Très rapidement, il est sorti de son cabinet de consultation pour retrouver ces mêmes sportifs lors d'entraînements, en salle de sport, sur le terrain ou lors de compétitions. Cela lui a permis de faire la corrélation entre leur mécanique et leur mouvement. A partir de là, il s'est rendu compte de l'importance de l'organisation du corps dans le mouvement et son impact. Il a donc changé son mode d'intervention pour, progressivement, conseiller les sportifs sur leur façon de mobiliser leur corps dans leurs mouvements. C'est ainsi que François Brigaud s'est naturellement intéressé à la biomécanique, une science moderne qui combine l'anatomie, la myologie, l'arthrologie et le mouvement. «Je tiens à préciser que j'optimise le travail de l'entraîneur et du préparateur physique, sans les remplacer, car je permets au sportif de développer un corps équilibré sur lequel il sera possible de construire un geste technique durable, de canaliser les ressources musculaires pour développer un mouvement efficace. Je ne cherche pas à modifier le geste technique mais à modifier l'organisation du corps dans la réalisation de ce geste». Pour ce faire (que le niveau de performance soit bon ou mauvais), un bilan du sportif est réalisé à des moments clefs pour mettre en exergue et éliminer les compensations acquises tout au long de la saison, et ceci sous forme de suivi mensuel afin de maintenir son potentiel. «Lorsque l'on met en évidence sa mécanique et qu'on fait ressentir au sportif ses lacunes, ses déficits et l'impact que cela engendre sur son organisme et son niveau de performance, il devient alors conscient de son corps et de ses limites. Après, tout dépend de l'effort qu'il est prêt à fournir pour évoluer. Il faut savoir que, face à la répétition d'un geste technique et l'intensité que cela requiert, le moindre défaut déclenchera une usure prématurée d'un (ou plusieurs) secteur corporel. Le sport de haut niveau n'est pas bon pour la santé, il l'est encore moins lorsqu'on néglige ses lacunes». A l'image de cette skieuse, ancienne médaillée olympique et vainqueur de coupe du monde, les sportifs sont parfois étonnés d'être autant déstructurés avec une biomécanique comportant d'importantes zones d'hyper sollicitations. Dans son cas, c'était le genou. Faisant fi des résultats et préférant ne pas se reconstruire, elle a continué à faire de la compétition. Peu de temps après, elle n'a plus fait aucun résultat sportif et a mis fin à sa carrière sportive après une rupture du ligament croisé antérieur de ce même genou. Améliorer les performances et déceler rapidement l'apparition de restriction dans la gestuelle ayant pour conséquence d'impacter sur l'organisme grâce à des exercices spécifiques pour rééquilibrer le corps, c'est en somme ce que propose François Brigaud aux sportifs de haut niveau. Un service qu'il compte développer au Maroc, à l'instar de ce qu'il réalise actuellement en France. «Il faut savoir que j'ai mis en place une technique d'apprentissage et d'analyse spécifique, l'EAD concept, que j'enseigne actuellement auprès de BE sportifs en France et au sein d'un organisme, l'UCPA, qui est d'ailleurs sous l'égide du ministère de la Santé et des sports». Si la biomécanique n'est pas encore répandue, François reste convaincu qu'elle est l'avenir du sport puisque de nombreuses disciplines soumettent le corps à rude épreuve. D'autre part, le moindre grain de sable peut rapidement mettre un terme à la carrière d'un sportif. .