Des voyages allant de 1957 à 2008. Un périple tout en couleurs conté jusqu'au 15 janvier à la galerie Bab Rouah à Rabat. Les uvres exposées sont, en fait, dédiées au musée des Arts contemporains de la capitale. Karim Bennani avoue avoir eu plusieurs propositions d'acquisition de ces «Carnets de voyage» qu'il a déclinées. Pour immortaliser un certain parcours, l'artiste préfère en faire don au service public, en l'occurrence au ministère de la Culture. L'exposition est liée à des moments précis que Karim choisit de mettre en valeur. Son expérience picturale vient d'être agrémentée d'une autre expression plastique, la sculpture. Cela faisait longtemps que l'artiste lorgnait vers elle, sans jamais forcer les choses. L'idée a fini par mûrir et prendre forme. La calligraphie aussi a fait irruption dans son travail. Cela s'explique peut-être par le fait d'un séjour artistique à Pékin où il découvre de près la calligraphie locale qu'il trouve proche de celle des Arabes. Les voyages ont d'ailleurs beaucoup nourri la peinture de Karim Bennani. Entre des expositions en Europe, en Amérique ou dans le monde arabe, il se laisse saisir par ce qui l'entoure avant de l'enfouir dans sa mémoire. ça devient ensuite une sorte d'instinct pour rejaillir sur ses créations. Karim Bennani peint certes, mais au-delà des formes et des couleurs se décline une espèce d'écriture non identifiée. Un élément parmi d'autres qui participe à la définition d'une image.