En 2012, ALD Automotive Maroc reprend sa marche en avant et renoue avec la croissance en dépit d'un contexte international difficile qui pèse sur l'activité au Maroc, selon le top management. 2013, s'annonce encore plus prometteuse ! Par Mounia Kabiri Kettani Après un recul significatif enregistré depuis 2008, le marché marocain de la location longue durée (LLD) semble retrouver les couleurs : depuis le début de l'année 2012, le parc sous contrat de LLD compte 5.000 véhicules supplémentaires, pour un parc total de 30.000 véhicules. ALD Automotive s'accapare la part de lion. Avec 5.600 véhicules mis à la route, en 2012, la part de marché de ALD Maroc est de presque 19% pour un chiffre d'affaires de 270 millions de dirhams contre 241,844 millions DH un an auparavant. Une croissance que le nouveau directeur de l'opérateur, Frédéric Banco, qualifie de positive, en ligne avec les objectifs fixés. «Cela fait deux mois que je suis nommé à la tête de ALD automotive Maroc. En dépit des contraintes concurrentielles, économiques et de financement, ma mission serait de faire en sorte que ALD reste leader tout en maitrisant sa croissance et sa rentabilité», nous confie t-il. La révision de la tarification depuis deux ans a permis selon la même source de dégager une marge d'exploitation plus importante qui avoisine les 50%. Vers une structuration du marché d'occasion Par ailleurs, l'activité vente d'occasion a pu générer un volume supérieur à 100 millions de dirhams pour 1500 véhicules vendus. Cette année, ALD automotive compte mettre le turbo sur ce créneau via la mise en ligne d'un site dédié qui selon le management permettra de professionnaliser le marché d'occasion. «Il s'agit d'un showroom virtuel qui sera lancé à partir de Mars 2013 pour la VO aux particuliers. Presque 150 véhicules seront mis en vente mensuellement. Ceci permettra de structurer le marché», explique Frédéric Banco. Néanmoins, face aux nouvelles dispositions de la loi de finances 2013 qui prévoit 20% de TVA sur la valeur résiduelle, Frédéric Banco est catégorique. «Nous allons adopter une mesure prudentielle». Concrètement, ALD Maroc a pris la décision d'agir en diminuant la valeur résiduelle de 20% de tous les véhicules mis à la route depuis le 1er janvier 2013. «Ceci nous permettra de se prémunir pendant les trois ans à venir de l'impact de cette nouvelle taxe», déclare Frédéric Banco. Si le portefeuille des clients d'ALD Maroc est constitué principalement des grandes entreprises du secteur privé, le cheval de bataille en 2013 serait de conquérir les PME. «C'est un marché prometteur», insiste Frédéric Banco. Or, en dépit des retards de paiements enregistrés chez les clients du secteur public pouvant aller jusqu'à 1 an et demi pour le cas des collectivités locales, ALD Maroc assure qu'elle continuera à répondre aux appels d'offres du secteur public. «C'est un marché difficile, certes, et assez particulier mais ceci ne nous empêchera pas de continuer à répondre aux besoins de ce secteur. Il suffit de bien gérer la phase de démarrage déterminante pour le respect des conditions du contrat», rassure le manager qui annonce que l'année 2013 commence sous de bons auspices avec une commande dépassant les 600 véhicules à louer à la fois dans le secteur public et privé. D'ailleurs la filiale de la société générale affiche des perspectives prometteuses pour l'année en cours avec un chiffre d'affaires prévisionnel qui frôlera la barre des 300 millions de dirhams pour 6000 véhicules mis à la route. Paru dans L'Observateur du Maroc n°206