Par Mohamed Zainabi Sans financement, point d'industrie. Les banques marocaines sont, depuis longtemps, engagées avec les secteurs industriels, avec les grandes comme les petites entreprises et ont innové en matière de financements. Le financement s'est adapté pour répondre aux besoins spécifiques. Dans le discours de Othman Benjelloun, le Président du GPBM aux assises de l'industrie, les banques ont encore beaucoup à donner. Les banques marocaines poursuivent sereinement leur rôle de véritables accompagnateurs de la dynamique de développement que connait notre pays. Les propos sont de Othman Benjelloun, le président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), partie d'un discours prononcé devant le Roi Mohammed Vi lors des Assises de l'industrie. Pour donner corps à cet engagement, le président du GPBM a souligné qu'en 2012, le secteur bancaire a contribué au financement de l'économie marocaine à hauteur de 720 Milliards de Dirhams, soit une croissance moyenne de 8.2 % de 2010 à 2012. Par ailleurs, le réseau bancaire dans toutes les régions du royaume a enregistré une extension majeure en passant de 4800 agences en 2010 à près de 5500 agences en 2012, améliorant ainsi l'accès des citoyens aux services bancaires avec un taux de bancarisation de 55% en 2012. « Le secteur bancaire est honoré d'être partie prenante d'ambitieux programmes sectoriels qui mettent l'élément humain au centre de nos préoccupations pour l'industrie, l'agriculture, le tourisme, l'habitat social, les Métiers Mondiaux du Maroc, la logistique et les énergies renouvelables », a souligné Othman Benjelloun qui lie les performances du secteur bancaire au « capital humain des plus compétents et à la consécration de moyens financiers et technologiques appropriés, grâce à la prévalence de dispositifs de supervision et de régulation modernes » ce qui permis aux banques de prouver leur résilience face à la crise financière internationale. Le président du GPBM a dans le même discours renouvelé l'engagement des banques, déjà annoncé lors des Assises de 2010 d'accompagner « d'une manière volontariste, la mise en œuvre du Pacte National pour l'Emergence Industrielle ». Les réalisations concrètes dans ce domaine sont multiples et le président en a cité quelques unes : les plateformes industrielles intégrées; les plans sectoriels de formation ; les nouveaux produits qui facilitent l'accès au financement et qui améliorent la compétitivité des PME ; et les grands projets dans l'industrie automobile et aéronautique, largement avancés. Principal soutien à l'industrie, le secteur bancaire a déployé de grands efforts pour résister aux aléas de la conjoncture internationale et régionale. Ce qui permet aux établissements bancaires, d'entrevoir l'avenir de l'économie nationale et celle du continent, avec confiance, « tant leurs potentialités sont multiformes et les opportunités incommensurables alors que les attentes sont grandes, particulièrement celles de la Jeunesse ». Pour le président du GPBM, les autorités gouvernementales, Bank Al Maghrib et l'ensemble des banques marocaines œuvrent à l'émergence de la place de Casablanca en tant que Hub Financier régional. Pour ce qui est de l'aspect régional, la création des Directions Régionales disposant de réels pouvoirs de décision, ont permis aux banques de se rapprocher davantage des entrepreneurs locaux et des populations qui n'ont pas encore accès aux services financiers. Le secteur a également engagé un grand chantier d'éducation financière qui vise à bancariser davantage la société marocaine, visant plus particulièrement les Particuliers (adultes et jeunes) ainsi que les Toutes Petites et Moyennes Entreprises. La création d'une Fondation Nationale d'Education Financière est prévue sous l'égide de Bank Al-Maghrib avec le Groupement Professionnel des Banques du Maroc et d'autres opérateurs financiers, ainsi qu'avec certains Départements Ministériels. Il est, par ailleurs, projeté d'ériger un Observatoire National de la Toute Petite et Moyenne Entreprise en vue, ultimement, d'élargir davantage son accès aux diverses prestations de services et d'information. A l'international, les banques marocaines comptent poursuivre leur expansion, particulièrement sur le continent africain, accompagnant dans leurs projets, investisseurs, exportateurs et importateurs du Maroc et d'ailleurs, tout en faisant prévaloir les atouts de notre pays en tant que terre hospitalière d'investissement et d'échanges. « Notre intention est également d'associer davantage le secteur bancaire marocain à nos partenaires arabes, notamment ceux des pays du Golfe et ainsi permettre la réalisation de nouveaux projets bancaires et financiers, industriels et de services qui puissent être créateurs de richesses et d'emplois dans notre pays ». Paru dans L'Observateur du Maroc n°206