Le ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies a organisé le 29 janvier 2013 la deuxième édition du Moroccan e-Governement Forum (MGF) à Rabat. L'occasion de présenter les réalisations et les nouvelles perspectives du programme e-Gov. Par : Noura Mounib «Les réalisations du programme e-gouvernement ont atteint presque 40% », estime Abdelkader Amara, le ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies en précisant que les objectifs du programme Maroc Numéric 2013 ne seront pas atteints d'ici la fin de l'année 2013. Pour Mohamed Lekhlifi, président de la Fédération marocaine des technologies de l'information des télécommunications et de l'offshoring, les premiers services mis en ligne ont été très bien accueillis par les usagers. « Maintenant, le citoyen a besoin de campagnes de sensibilisation à l'utilisation des services de l'administration électronique. Cela doit faire partie des perspectives », insiste le président. Depuis le lancement du programme e-Gov en 2009, de nombreux services ont été mis en ligne. Le numérique étant un sujet transversal qui doit aussi être traité au plus haut niveau, l'action du gouvernement dans la réalisation de ce chantier, chapeautée par un comité interministériel, est guidée par une stratégie ambitieuse. Ainsi le CIGOV, constitué de 15 membres désignés, a tenu 10 sessions entre le 22 février 2010 et le 17 décembre 2012. Cet organe a pour mission de garantir l'allocation des moyens nécessaires et de piloter la mise en œuvre effective des décisions prises. Son travail a permis d'accélérer le rythme de production des télé-services e-Gov en faisant passer le Maroc, en 2012, du 104e au 56e rang mondial sur l'indice des Nations Unies relatif aux services en ligne. En chiffres, 5 projets ont été déjà déployés, 8 réalisés et partiellement déployés et 4 autres en cours de réalisation. Parmi les autres projets transactionnels : 9 réalisations complètement abouties, 4 projets réalisés et partiellement déployés et 3 en cours de réalisation. Par ailleurs, la stratégie e-Gov compte mettre en place un guichet unique usager permettant l'authentification unique et l'intégration des services pour satisfaire les besoins de l'usager en fonction de ses événements de vie. Le programme veut également mutualiser les moyens et les ressources mis en place pour plus d'efficience et d'homogénéité des e-services. Il compte aussi adopter des standards d'échange et d'interopérabilité par l'ensemble des structures de l'administration et diversifier des canaux de délivrance des e-services tels que le téléphone mobile, les serveurs vocaux et les centres d'appels. Il prévoit même d'instituer la fonction « intermédiaire » au profit des populations ne pouvant pas utiliser les NTIC. Pour plus d'efficacité En octobre 2009, le Maroc s'est doté d'une stratégie numérique baptisée « Maroc Numeric 2013 », à même d'inscrire l'économie nationale dans ce mouvement global et de lui permettre d'en tirer les pleins bénéfices. Doté d'un budget de 5.2 milliards de dirhams, ce plan s'articule autour de ces quatre axes : favoriser l'accès à l'internet et à la connaissance, développer le programme e-gouvernement, améliorer l'informatisation destinée aux petites et moyennes entreprises (PME) afin d'accroître leur productivité et soutenir les acteurs TI locaux et ceux exerçant en offshore. La stratégie Maroc Numeric 2013 a érigé le programme e-Gov en tant qu'axe prioritaire. L'objectif du programme étant le rapprochement de l'administration des besoins du citoyen et de l'entreprise, tout en améliorant l'efficacité, la qualité et la transparence.