Tous les indicateurs de l'économie marocaine montrent que l'objectif du taux de croissance de 6,8 %, prévu par la loi de finances 2008, "est atteignable", a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre de l'Economie et des finances, Salaheddine Mezouar. "Nous avons prévu un taux de croissance de 6,8 %, on a réalisé 7 % le premier trimestre 2008 et tous les indicateurs de l'économie montrent que l'objectif de 6,8 % est atteignable", a souligné S. Mezouar qui intervenait devant la Commission des Finances et du développement économique à la Chambre des représentants sur l'exécution de la loi de finances 2008 et les perspectives d'avenir jusqu'à l'horizon 2012. L'économie marocaine a enregistré des évolutions remarquables à tous les niveaux, a -t-il indiqué, notant que le taux de croissance "n'est plus lié aux aléas climatiques". S. Mezouar a également relevé que tous les indicateurs économiques sont positifs avec des évolutions substantielles à tous les niveaux notamment en ce qui concerne la demande et le développement industriel et économique. Le ministre a en outre estimé que le déficit va rester dans les limites de 3 %. En dépit de l'impact de l'augmentation des prix des matières premières au niveau international et de leur répercussion sur le budget de l'Etat "nous allons maintenir le déficit à un niveau de 3 %", a-t-il assuré. "Nous avons également enregistré une hausse des dépenses liées à l'augmentation de la compensation ainsi qu'une augmentation extrêmement positive supérieure à 20 % des recettes fiscales, ce qui nous permettra de faire face à cette augmentation des dépenses", a poursuivi le ministre. S. Mezouar a, par ailleurs, indiqué que "pour faire face à la pression liée à la caisse de compensation", le gouvernement a pris une série de mesures complémentaires qui portent sur la solidarité, la réduction du train de vie de l'Etat et l'augmentation des prix de certains produits qui ne touchent pas directement le pouvoir d'achat du consommateur. Ces mesures permettront également de maîtriser le taux d'inflation "qui ne doit pas dépasser 2,8 % sur la moyenne de l'année", a-t-il dit. Ces résultats "positifs démontrent que l'économie marocaine a les capacités de résister à n'importe quel choc externe" et "nous sommes en train de le démonter en 2008". S. Mezouar a indiqué, dans ce sens, que les indicateurs de l'économie sont positifs ce qui permettra au Maroc "d'entrevoir un taux de croissance moyen de 6,3 % sur les quatre prochaines années au lieu de 6 % prévu". Après avoir rappelé le lancement d'un certain nombre de programmes concernant les secteurs structurants comme l'énergie, l'agriculture et l'éducation, le ministre a indiqué que le rythme des réformes sera accéléré au même titre que celui de l'investissement public. L'investissement public va se poursuivre à des niveaux supérieurs aux niveaux actuels ce qui montre que l'économie marocaine dispose aujourd'hui de tous les ingrédients nécessaires pour maintenir son rythme de croissance et sa dynamique et surtout régler le problème des disparités régionales et sociales et améliorer le pouvoir d'achat du citoyen, a poursuivi le ministre. Auparavant, la commission des Finances et du développement économique a adopté en deuxième lecture deux projets de loi. Il s'agit du projet de loi N-41-07 modifiant la loi N-15.99 portant réforme du Crédit Agricole et du projet de loi N-42.07 modifiant et complétant la loi N-12.96 portant réforme du Crédit Populaire du Maroc.