L'épisode du capitole a tenu en haleine le monde entier. Le sacro-saint lieu de la représentation de la Nation Américaine, pris d'assaut par quelques milliers de manifestants, semblait inimaginable. Mais rapidement les institutions ont repris le dessus et de la plus belle des manières. Ceux qui s'en sont pris au capitole représentent des factions fascisantes alimentées par le complotisme. Ce sont des courants qui existent, mais qui restent très minoritaires, mêmes si les réseaux sociaux amplifient leur audience. La démocratie a démontré toute sa force. La certification du vote a repris la nuit même. Le vice-président Mike Pence a assuré, avec une dignité exemplaire, la présidence de la séance. Tout est rentré dans l'ordre de manière très rapide. La force des institutions américaines ne peut être mise en doute. Durant cette séquence, la justice a démontré son indépendance et son attachement au droit dans l'examen des plaintes concernant le scrutin, les élus ont joué leur rôle constitutionnel. Ce ne sont pas quelques milliers de factieux qui peuvent mettre à bas la plus grande démocratie du monde. C'est ce que nous apprend cette mésaventure du capitole, qu'il ne faut pas non plus survaloriser. Dans quelques jours, Joe Biden s'installera à la Maison Blanche, le Président en exercice a promis une transition ordonnée. La normalité reprend le dessus. Si les institutions ont démontré leur force, il y a tout de même une inquiétude à avoir. Le nouveau Président aura une mission historique à accomplir, à savoir réconcilier les Américains. Cela passe par des mesures visant à rassurer ceux qui se sentent menacés par la mondialisation et ses effets. L'Amérique, cette Grande Nation, a toujours répondu présent et s'est distinguée dans l'Histoire par sa capacité à répondre aux défis. Cette Nation a démontré que ses institutions étaient inébranlables. Elle trouvera les voies de l'apaisement, du rassemblement autour du projet des pères fondateurs. Il n'y a aucun doute là-dessus.