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Faut-il admettre les partis à référentiel islamiste?
Publié dans L'observateur du Maroc le 27 - 06 - 2008

Centre d'analyses indépendant spécialisé dans la prévention des conflits l'International Crisis Group a publié le 18 juin dernier un rapport consacré aux Frères Musulmans égyptiens qui prend explicitement position pour l'intégration de la confrérie dans le jeu politique. Les auteurs de cette étude estiment que le pays n'a aucune chance de s'ouvrir à la démocratie s'il persiste à exclure de ses instances représentatives un mouvement dont les idées et la sensibilité sont partagées par une large partie de la population.
Les élections législatives de 2005 ont constitué un tournant. Les Frères Musulmans qui présentaient des candidats indépendants dans un tiers environ des circonscriptions ont obtenu 20 % des sièges de la nouvelle assemblée en dépit des efforts des autorités pour leur barrer la route. Du coup, la répression à leur encontre s'est considérablement durcie. Vagues d'arrestations, interdiction de voyager pour les intellectuels les plus en vue de la confrérie…etc. En 2006, au lendemain de la victoire du Hamas en Palestine, le président Hosni Moubarak décidait tout simplement d'ajourner, à 2008, les élections municipales et celles de la Chambre haute, dans le souci évident d'empêcher les Frères de s'emparer d'une grande partie des municipalités. Les élections municipales ont finalement eu lieu en avril de cette année. Mais seules un peu moins de 500 candidatures « indépendantes » émanant de la confrérie ont été acceptées et plus de 5000 rejetées. Du coup, les Frères ont décidé de boycotter le scrutin. Entre temps, en 2007, la constitution avait été amendée pour interdire les partis politiques se réclamant de la religion.
Tous les pays arabo-musulmans ou presque se trouvent confrontés à ce dilemme. Faut-il autoriser des partis politiques « à référent islamique » et laisser ce courant s'exprimer au parlement et dans la presse ? Ou bien les interdire en considérant que la religion appartient à tous et qu'elle doit être laissée à l'écart du débat politique. Dès lors que l'on juge souhaitable l'ouverture démocratique de ces pays – certains défendent la thèse de la « dictature éclairée » - on voit mal en effet comment celle ci serait compatible avec l'exclusion d'une fraction importante de la société, de sensibilité islamo-conservatrice. Reste alors à savoir de quelle manière celle ci peut et doit avoir voix au chapitre. L'interdiction de partis « à référentiel islamique » est illusoire. En revanche, des règles du jeu doivent être fixées et respectées par tous, à commencer par les principes de la déclaration universelle des droits de l'homme et l'acceptation des règles de la démocratie, lesquelles n'ont de sens que si le principe de l'alternance, donc de la réversibilité est admis. Il faut aussi souhaiter que les mouvements concernés sachent évoluer à l'instar de ce qui s'est produit en Turquie où les islamo-conservateurs sont aujourd'hui au pouvoir. Pour autant, il serait naïf de croire que l'intégration dans le jeu politique de cette mouvance suffise à rendre moins attractifs, aux yeux d'une partie de la jeunesse arabe, le discours des partisans du jihad.


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