En dépit des annonces du ministère de la santé quant à la réception du stock commandé du vaccin antigrippal dans les jours qui viennent, les pharmaciens assurent que le département n'a pas réussi à sécuriser l'approvisionnement en quantités suffisantes. « Le ministère a échoué dans sa mission d'assurer l'approvisionnement du pays en quantités suffisantes de vaccins contre la grippe », dénonce le président de la confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, Mohamed Lhababi. Il ajoute que l'offre cette année de Vaxigrip ne dépasse pas 300.000 doses contre 600.000 en 2019, alors que le laboratoire Sanofi a annoncé une augmentation de sa production de 20% ». De son côté le ministère de la santé a annoncé que les 650.000 doses de vaccin antigrippal commandées par le Maroc devraient être disponibles dans les prochains jours. 150.000 doses seront réservées à l'Institut Pasteur, 150.000 pour le personnel de la santé et aux personnes couvertes par le Ramed et le reste, soit 350.000 vaccins, seront disponibles via le réseau des pharmacies. Mais, le ministère est catégorique : le vaccin ne pourra être délivré que sur ordonnance médicale. Une mesure qui n'est pas du goût des pharmaciens. Selon eux, l'obligation de l'ordonnance prouve que la quantité disponible est loin de répondre aux besoins de vaccination des Marocains. Aussi, « cela rendra le vaccin plus cher (prix de la visite médicale+vaccin), alors que nous sommes dans un contexte de crise sanitaire, qui devrait encourager les personnes vulnérables à opter pour ce vaccin comme le recommande l'OMS », explique Mohamed Lahbabi qui tire la sonnette d'alarme : « cette décision ministérielle pourrait entrainer de graves conséquences sur la santé des citoyens ».