Né à la fin des années 1910, Larbi BEN BAREK, dit "La perle noire", était un footballeur Marocain de l'équipe de France. Il fut et reste à l'heure actuelle l'un des meilleurs footballeurs de tous le temps. Pelé dira même : " Si je suis le roi du football, alors Ben Barek en est le Dieu". La carrière du joueur fut fascinante, son intégration au sein des clubs français et en équipe de France fût mouvementée. - Une carrière courte mais exceptionnelle. BEN BAREK commence le football à l'âge de 14 ans au Football Club El Ouatane, pendant deux ans. - En 1934, il rejoint l'Idéal Club de Casablanca, alors club de deuxième division marocaine. Au cours d'un match contre l'Union Sportive Marocaine, Il se fait repérer en marquant deux buts. Lors de cette saison il permet à son équipe de se classer troisième du championnatEn 1935 Larbi BEN BAREK signe donc à L'union Sportive Marocaine, triple vainqueur du championnat d'Afrique du Nord, pour trois années. Dans la même année Larbi est sélectionné pour la première fois avec l'équipe «régionale» du Maroc. - En 1937, au cours d'un match Larbi BEN BAREK est repéré par des recruteurs de l'olympique de Marseille. - En 1938 BEN BAREK s'engage en faveur de l'OM où il évoluera pendant une année. - En 1938, Il fait sa première apparition en équipe de France. - Lors de l'été 1939, "La Perle Noire" retourne au Maroc car c'est le début de la seconde guerre mondiale. Il s'engage en faveur de l'US Marocaine pour une durée de cinq ans, jusqu'en 1945. - À la fin de la guerre BEN BAREK retourne en France pour signer au Stade Français où il jouera trois ans. - Il décide de partir en Espagne pour signer à l'Atletico Madrid où il remporte deux titres de champion d'Espagne entre 1948 et 1953 - Il termine sa carrière professionnelle en passant deux ans à Marseille jusqu'en 1955. - Intégration en équipe de France et dans le championnat français BEN BAREK était un marocain. À son arrivée, il ne fût pas épargné par les stéréotypes que subissent les immigrés africains en France. Le Maroc étant a l'époque une colonie française, sa carrière en équipe de France est très mal vue par les autres pays notamment l'Italie où le 4 décembre 1938 à Naples, le public italien siffle les français et particulièrement BEN BAREK, qui ne possédait pas encore la nationalité française. En réponse à ses sifflets racistes, il chanta La Marseillaise. Les français adoptent Larbi au vu de son comportement face à ses sifflets. On peut penser que ses sifflets sont l'œuvre du fascisme alors au pouvoir en Italie. Ensuite, on peut admettre que son intégration à Marseille a été facilitée par le fait que cette ville soit assez cosmopolite et accueille donc bon nombre de nationalités. Cependant dans les années 1930, se développe, en Europe, un courant de discrimination raciale. Avec l'arrivée de la seconde guerre mondiale, et la montée en puissance des mouvements extrémistes, BEN BAREK part se « réfugier » au Maroc, comme il n'est pas mobilisé. Après l'épisode des sifflets italiens, « La perle noire » peut se rendre compte que les discriminations existent pour tous, et qu'il y aura toujours quelqu'un pour lui rappeler qu'il n'est pas réellement français. En 1954, neuf jours avant le match devant opposer les Bleus aux champions du monde en titre, BEN BAREK réalise une magnifique prestation au cours d'une partie amicale disputée au parc des princes : France-Afrique du Nord (2-3). Larbi joue cette rencontre sous le maillot de l'Afrique du Nord, mais sa prestation et son prestige sont tels, que le public réclame et obtient sa sélection chez les Bleus. BEN BAREK est alors le seul joueur de couleur de l'équipe France. On a pu voir qu'au début du siècle, l'intégration des immigrés africains à travers le sport était difficile. Les tensions entre les différentes ethnies ainsi que la montée du racisme rendaient leur intégration encore plus difficile. Cependant, le fait que BEN BAREK venait d'une colonie française lui a permis de mieux s'intégrer dans le championnat français et en équipe nationale. Il restera une icône de l'intégration et du football français.