Lors de la conférence de presse donnée après la publication de sa liste des 23 Fennecs, le sélectionneur Algérien, Abdelhak Benchikha, a tenté de renvoyer l'image d'un homme déterminé et confiant dans ses choix. Bien sûr, le but étant de rassurer une opinion publique Algérienne qui doute de la capacité de son équipe actuelle de venir à bout des lions. Plus on doute, moins on saisit ses chances, et moins on trouve de solutions à ses problèmes. Alors, on improvise pour retrouver une confiance en soi qui se construit dans la durée, on parle alors de Capital confiance qui s'acquiert tout au long d'un processus. Mais Benchikha contourne ce principe en étalant la fébrilité de sa position. Dans un premier temps et face à un parterre de journalistes prêts à dégainer leur stylo, Benchikha exhortera l'assemblée présente en l'invitant à plus de modération dans les propos, il réclamera plus de retenus et plus de civisme de la part des journalistes qu'il somme de relativiser les critiques pour ne pas ébranler le soupçon de confiance qu'il tente de démontrer. Le sélectionneur Algérien réalisera, par la suite, une sacrée prouesse en nous présentant une analyse sportive et sociale pas vraiment convaincante, Abdelhak consultera sans cesse ses notes durant son monologue pour ne pas perdre le fil de ses idées soigneusement préparées. Benchikha a eu la sagesse et la lucidité de recadrer l'importance de l'événement qu'il replace dans le contexte sportif, loin des préoccupations géopolitiques de la région. Après cette première approche, Mr Benchikha tentera de rassurer l'opinion publique Algérienne qu'il invite à soutenir les Fennecs dans ce qu'il a qualifié de « moment important pour le football Algérien ». Dans la vidéo de la conférence publiée sur notre site, Benchikha monopolisera la parole durant 15 minutes, entrecoupées par des coups d'œil incessants vers les notes de son calepin pour ne rien oublier. Manifestement. On ne peut s'empêcher de penser que Benchikha nage dans le doute et les incertitudes à l'image de son exposé sur la méthode employée pour choisir ses joueurs. Pour étayer ses idées, le sélectionneur Algérien a expliqué qu'il s'était servi de méthodes illustrant différents modes de choix comme son fameux tableau sur lequel il s'est amusé à classer, puis écarter les joueurs selon leur forme du moment, Benchikha a joué, « C'était un jeu pour moi » dira t-il en toute franchise. Cet exemple de tableau avait pour but d'expliquer la complexité des choix effectués, mais en réalité, l'image renvoyée est bien celle d'un sélectionneur incapable de dégager un groupe qu'il a modifié de semaine en semaine selon le critère du rendement. Résultat de ce jeu : Des choix difficiles qui éliminent des cadres importants de l'effectif mondialiste Algérie démantelé alors qu'il aurait fallu le consolider et le renforcer pour profiter de son expérience acquise avant et pendant le dernier mondial. Tant mieux pour les lions… Tactiquement et face à la supériorité intrinsèque de son homologue Marocain, le sélectionneur Algérien paraissait désarmé et avouera plus tard qu'il n'a pas d'autres choix que d'étudier les points faibles de équipe nationale Marocaine afin de la mettre en difficulté. Il dira aussi qu'il mise sur un exploit individuel de l'un de ses joueurs pour débloquer la situation et tenter d'empocher les 3 points de la victoire, c'est quand même bien un avoeu de faiblesse pour une équipe qui joue à domicile devant plus de 65.000 supporters totalement acquis à sa cause ! Un entraineur en confiance comme Eric Gerets aurait choisi de focaliser son énergie pour établir une tactique de favori évoluant à domicile et s'engageant dans la partie pour la dominer. Bien au contraire, Benchikha table sur le facteur chance et espère un exploit individuel en invoquant dieu à maintes reprises, comme si dieu n'écouterait que les prières Algériennes. Le rappel de la période glorieuse des Fennecs, et leur victoire 1-5 acquise sur l'équipe nationale de 78 alors en phase de reconstruction. Bien évidemment, cela ravit les nostalgiques comme l'ancien sélectionneur Algérien de cette eépoque, Mahieddine Khalef, qui estime que Benchikha possède une avance considérable sur son homologue marocain. L'analyse se vaut pertinente alors qu'elle est loin de l'être « Contrairement à Gerets qui a débarqué récemment au Maroc et qui ne connaît pas la mentalité marocaine, Benchikha a toujours été au fait de tout ce qui touche la sélection algérienne et il connaît très bien la mentalité des joueurs…cela lui permet d'avoir une avance sur Gerets...». Tout est donc bon pour se rassurer et pour augmenter ce capital confiance ébranlé par les incertitudes et les approximations du sélectionneur Algérien. Cela dit, les discours et les déclarations ne font pas gagner un match, il ne sert à rien de spéculer car seule la vérité du terrain qui compte. Que le meilleur gagne…