Dans moins de trois mois, le Maroc effectuera son entrée en lice dans la Coupe du Monde. Comment se passe la préparation ? Elle passe par la supervision des joueurs qui composent ce groupe depuis deux ans maintenant. Et puis on essaie de trouver deux ou trois retouches capables d'apporter un plus à cette sélection. Il n'y en aura pas énormément car ce groupe possède un état d'esprit remarquable et ce n'est pas facile de s'y faire une place. Quel est le programme de votre préparation ? On commencera notre préparation d'avant Mondial le 24 mai avant d'aller en stage à « Crans Montana », le 27 mai. On quittera la Suisse le 8 juin, direction la Russie. Au total, nous aurons disputé trois matchs de préparation avant le début de la compétition. Deux de ces rencontres sont déjà ficelées mais nous en parlerons quand les trois seront certaines. Le 15 juin, vous affronterez l'Iran lors de votre entrée en lice. Quel sentiment domine chez vous ? L'impatience ? Le stress ? Non, la joie de voir arriver cette date ! Mais, il faut être patient, savourer ce moment d'excitation qui va envahir tout un pays. Plus l'on va se rapprocher de cette date et plus l'effervescence va monter. Il y aura un nombre impressionnant de Marocains dans le stade de Saint-Pétersbourg pour le match contre l'Iran. Il ne faut pas être pressé, il faut être serein. Vous possédez un sacré vécu, mais n'avez jamais disputé le Mondial. Vous aussi, comme les joueurs, vous vous préparez pour être à la hauteur ? Bien sûr ! On n'a envie que d'une chose, être à la hauteur. On n'a pas envie d'y aller pour être ridicules. On fait tout pour se qualifier au Mondial, mais derrière, il faut accepter le défi et se préparer en conséquence. Vous nous avez dit que votre groupe était quasiment bouclé. Les derniers choix vont êtres difficiles à faire, non ? C'est toujours difficile parce qu'il y a des joueurs qui ne mériteront pas d'êtres écartés. Ce n'est pas très classe, malheureusement, c'est comme ça si l'on veut monter une équipe correcte. Il y a un nombre limité de joueurs à sélectionner et le coach est là pour prendre des décisions. Si possible les bonnes décisions. Quel regard portez-vous sur votre effectif, on dit que c'est peut-être le plus complet et talentueux d'Afrique ? C'est surtout celui qui a le meilleur état d'esprit au niveau africain. Dans sa rigueur, dans sa discipline, dans son envie de marquer l'histoire du football marocain. Il y a d'autres très bonnes équipes en Afrique comme l'Egypte, le Sénégal, la Tunisie, le Nigeria. Ceux qui vont représenter l'Afrique au Mondial sont de équipes très performantes. Il y en a d'autres qui ne se sont pas qualifiées et qui sont très bonnes. Il faut représenter le Maroc sur le toit du monde et surtout l'Afrique dans le même temps. Vous êtes proche du président de la fédération, Fouzi Lekjaa. Quels objectifs vous a-t-il assignés ? Son objectif était de se qualifier pour la Coupe du Monde. C'est quelqu'un d'ambitieux, donc vous pouvez imaginer maintenant ce que peut être son objectif (rires). Il faut lui poser la question directement, car il ne va pas me le dire à moi. Il est intelligent et sait mettre une pression saine sur ses hommes. Quand on est compétiteur comme lui, une qualification ne suffit pas. Vous avez remporté la CAN à deux reprises. Ce sera un objectif à moyen terme ? Peu importe où je serai, à chaque fois que je jouerai une compétition, ce sera pour la gagner. On a toujours envie de gagner. Qui est le favori du Mondial selon vous ? (Il réfléchit) Il y en quelques uns ! On peut considérer la France comme un des favoris du Mondial, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil... Il y en tellement qui sont capables de faire quelque chose. Il y a toujours des surprises mais on peut vraiment considérer que la France est un des favoris de ce Mondial. Que vous inspirent les Bleus ? Je trouve que dans ce groupe, il y a un talent exceptionnel. Un talent bien géré avec un état d'esprit remarquable. Ce n'est pas une surprise quand on a Didier Deschamps à la tête de la sélection. Certains peuvent ne pas aimer, mais je pense qu'il a prouvé sa très grande qualité. Aujourd'hui, c'est la meilleure chose qui puisse arriver au football français que Deschamps soit le sélectionneur. Après votre départ de Lille, vous aviez un peu dénigré la Ligue 1. C'est digéré ? Oublié ? On m'avait posé une question j'ai répondu franchement. En France, les gens sont trop jaloux, on regarde trop le voisin. Je ne vais pas changer d'avis. J'assume ce que je dis, je n'ai pas dit ça parce que j'étais en colère. Pour quelle raison serai-je en colère ? Parce qu'on ne m'a pas gardé ? Mais le président est là pour prendre des décisions et l'entraîneur aussi. Il faut respecter ça, le reste n'a rien à voir. Il n'y a pas d'aigreur de ma part, je fais un constat. J'ai vécu sur trois continents donc je suis quand même habilité à comparer ! J'ai vécu dans neuf pays différents, je peux donc livrer un regard objectif en toute franchise. Si ça plait tant mieux, si ça ne plait pas ce n'est pas grave (rires). Pour finir sur un trait d'humour, certains internautes n'ont pas hésité à citer votre nom pour diriger la ville de Saint-Denis parce que vous savez canaliser les populations noires et maghrébines... (Il éclate de rire). C'est exceptionnel ça ! C'est un honneur pour moi (rires) ! Ça représente toute l'Afrique ! Je suis peut-être un des seuls à les comprendre ? On ne sait pas les gérer... Je reviens un peu plus sérieusement. En réalité, le problème est douloureux aujourd'hui en France à cause d'erreurs qui ont été commises il y a très longtemps et qu'on paie maintenant. Je ne suis pas politique, ni donneur de leçons, je ne sais pas résoudre ce problème. Simplement, la seule chose que je peux dire, c'est que je m'entends bien avec tout le monde. Moi, je ne regarde jamais la couleur et je ne prends personne de haut. Ma vie a toujours été faite comme ça. Elle passe par la supervision des joueurs qui composent ce groupe depuis deux ans maintenant. Et puis on essaie de trouver deux ou trois retouches capables d'apporter un plus à cette sélection. Il n'y en aura pas énormément car ce groupe possède un état d'esprit remarquable et ce n'est pas facile de s'y faire une place. Quel est le programme de votre préparation ? On commencera notre préparation d'avant Mondial le 24 mai avant d'aller en stage à « Crans Montana », le 27 mai. On quittera la Suisse le 8 juin, direction la Russie. Au total, nous aurons disputé trois matchs de préparation avant le début de la compétition. Deux de ces rencontres sont déjà ficelées mais nous en parlerons quand les trois seront certaines. Le 15 juin, vous affronterez l'Iran lors de votre entrée en lice. Quel sentiment domine chez vous ? L'impatience ? Le stress ? Non, la joie de voir arriver cette date ! Mais, il faut être patient, savourer ce moment d'excitation qui va envahir tout un pays. Plus l'on va se rapprocher de cette date et plus l'effervescence va monter. Il y aura un nombre impressionnant de Marocains dans le stade de Saint-Pétersbourg pour le match contre l'Iran. Il ne faut pas être pressé, il faut être serein. Vous possédez un sacré vécu, mais n'avez jamais disputé le Mondial. Vous aussi, comme les joueurs, vous vous préparez pour être à la hauteur ? Bien sûr ! On n'a envie que d'une chose, être à la hauteur. On n'a pas envie d'y aller pour être ridicules. On fait tout pour se qualifier au Mondial, mais derrière, il faut accepter le défi et se préparer en conséquence. Vous nous avez dit que votre groupe était quasiment bouclé. Les derniers choix vont êtres difficiles à faire, non ? C'est toujours difficile parce qu'il y a des joueurs qui ne mériteront pas d'êtres écartés. Ce n'est pas très classe, malheureusement, c'est comme ça si l'on veut monter une équipe correcte. Il y a un nombre limité de joueurs à sélectionner et le coach est là pour prendre des décisions. Si possible les bonnes décisions. Quel regard portez-vous sur votre effectif, on dit que c'est peut-être le plus complet et talentueux d'Afrique ? C'est surtout celui qui a le meilleur état d'esprit au niveau africain. Dans sa rigueur, dans sa discipline, dans son envie de marquer l'histoire du football marocain. Il y a d'autres très bonnes équipes en Afrique comme l'Egypte, le Sénégal, la Tunisie, le Nigeria. Ceux qui vont représenter l'Afrique au Mondial sont de équipes très performantes. Il y en a d'autres qui ne se sont pas qualifiées et qui sont très bonnes. Il faut représenter le Maroc sur le toit du monde et surtout l'Afrique dans le même temps. Vous êtes proche du président de la fédération, Fouzi Lekjaa. Quels objectifs vous a-t-il assignés ? Son objectif était de se qualifier pour la Coupe du Monde. C'est quelqu'un d'ambitieux, donc vous pouvez imaginer maintenant ce que peut être son objectif (rires). Il faut lui poser la question directement, car il ne va pas me le dire à moi. Il est intelligent et sait mettre une pression saine sur ses hommes. Quand on est compétiteur comme lui, une qualification ne suffit pas. Vous avez remporté la CAN à deux reprises. Ce sera un objectif à moyen terme ? Peu importe où je serai, à chaque fois que je jouerai une compétition, ce sera pour la gagner. On a toujours envie de gagner. Qui est le favori du Mondial selon vous ? (Il réfléchit) Il y en quelques uns ! On peut considérer la France comme un des favoris du Mondial, l'Allemagne, l'Argentine, le Brésil... Il y en tellement qui sont capables de faire quelque chose. Il y a toujours des surprises mais on peut vraiment considérer que la France est un des favoris de ce Mondial. Que vous inspirent les Bleus ? Je trouve que dans ce groupe, il y a un talent exceptionnel. Un talent bien géré avec un état d'esprit remarquable. Ce n'est pas une surprise quand on a Didier Deschamps à la tête de la sélection. Certains peuvent ne pas aimer, mais je pense qu'il a prouvé sa très grande qualité. Aujourd'hui, c'est la meilleure chose qui puisse arriver au football français que Deschamps soit le sélectionneur. Après votre départ de Lille, vous aviez un peu dénigré la Ligue 1. C'est digéré ? Oublié ? On m'avait posé une question j'ai répondu franchement. En France, les gens sont trop jaloux, on regarde trop le voisin. Je ne vais pas changer d'avis. J'assume ce que je dis, je n'ai pas dit ça parce que j'étais en colère. Pour quelle raison serai-je en colère ? Parce qu'on ne m'a pas gardé ? Mais le président est là pour prendre des décisions et l'entraîneur aussi. Il faut respecter ça, le reste n'a rien à voir. Il n'y a pas d'aigreur de ma part, je fais un constat. J'ai vécu sur trois continents donc je suis quand même habilité à comparer ! J'ai vécu dans neuf pays différents, je peux donc livrer un regard objectif en toute franchise. Si ça plait tant mieux, si ça ne plait pas ce n'est pas grave (rires). Pour finir sur un trait d'humour, certains internautes n'ont pas hésité à citer votre nom pour diriger la ville de Saint-Denis parce que vous savez canaliser les populations noires et maghrébines... (Il éclate de rire). C'est exceptionnel ça ! C'est un honneur pour moi (rires) ! Ça représente toute l'Afrique ! Je suis peut-être un des seuls à les comprendre ? On ne sait pas les gérer... Je reviens un peu plus sérieusement. En réalité, le problème est douloureux aujourd'hui en France à cause d'erreurs qui ont été commises il y a très longtemps et qu'on paie maintenant. Je ne suis pas politique, ni donneur de leçons, je ne sais pas résoudre ce problème. Simplement, la seule chose que je peux dire, c'est que je m'entends bien avec tout le monde. Moi, je ne regarde jamais la couleur et je ne prends personne de haut. Ma vie a toujours été faite comme ça.