Le temps est venu pour les pays de la zone ouest A de postuler à travers une co-organisation pour abriter une phase finale de Coupe d'Afrique des nations (CAN), ont estimé des dirigeants ouest-africains interrogés par l'APS. "Si le Canada, les Etats-Unis d'Amérique et le Mexique estiment qu'ils doivent unir leurs forces pour abriter la Coupe du monde 2026, on se dit pourquoi pas nous", a indiqué le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor. Me Senghor estime que la mutualisation des moyens entre les pays de la zone ouest et même au-delà, est une idée à creuser pour aider la région à abriter au moins à moyen terme une phase finale de la CAN qui passe de 16 à 24 pays dès l'édition 2019, après les réformes de la Confédération africaine de football (CAF). "C'est le moment de poser ce débat pour que les années à venir, on puisse postuler'', a-t-il dit. Le président de la FSF a relevé que les distances sont proches d'un pays à l'autre dans la zone et même au-delà dans les autres pays de l'Afrique de l'Ouest. "C'est une idée qu'il faut creuser et à mettre sur pied", a insisté le nouveau membre du Comité exécutif de la CAF. Le Mauritanien Ahmed Yahya ne dit pas le contraire, estimant que c'est un moyen d'aider les différents pays à se doter d'infrastructures sportives. "Mais aussi, d'aider le football à prendre un nouvel envol dans notre zone, sans compter le raffermissement des liens entre nos peuples et nos jeunesses qui ont besoin de se serrer les coudes face aux nombreux défis", a déclaré le président de la Fédération mauritanienne de football (FFRIM). "Le sport en général et le football en particulier sont un moyen pour raffermir les liens entre les peuples, et je pense que les autorités politiques et gouvernementales doivent être informées pour qu'elles accompagnent les dirigeants sportifs que nous sommes", a dit Ahmed Yahya, membre du Comité exécutif de la CAF. Le président de la Fédération gambienne de football (GFF), Lamine Kaba Bajo, parle de pragmatisme pour les différents pays. "Pris individuellement, ce ne serait pas demain qu'un des pays de notre zone pourra organiser une phase finale de CAN au vu des besoins immenses de nos populations mais pris ensemble, il est possible d'y aller et faire profiter à tout le monde", a-t-il analysé. Le président de la GFF estime que ce débat doit devenir une ambition à moyen terme et il interpelle directement Augustin Senghor "en tant que président de la zone Ouest A et nouveau membre du Comité exécutif de la CAF à le porter". "Je sais qu'il pense au développement du football dans la zone et cette co-organisation est une voie rapide pour y arriver", a-t-il par ailleurs ajouté.