En marge du match du 7 octobre devant opposer la sélection du Maroc à son homologue du Gabon à Casablanca à l'occasion de la 5e journée des éliminatoires pour la Coupe du monde 2018 en Russie, le sélectionneur national, Hervé Renard a expliqué ses choix dans une interview accordé à Jeune Afrique Pour le sélectionneur des Lions de l'Atlas, l'objectif est clair, et il s'agit bien évidemment de la qualification à la Coupe du monde 2018. Et pour l'atteindre, il n'a d'autres choix que de s'imposer face aux Panthères du Gabon dont " la performance à Bouaké a marqué les esprits" confirme Hervé Renard avant d'ajouter à propos de son prochain adversaire dans sa course au Mondial : " Elle l'a relancé dans la course à la qualification. Les Gabonais seront motivés à 100 %, comme nous. Ils vont de plus pouvoir compter sur le retour de Pierre-Emerick Aubameyang, un attaquant de classe mondiale. Cette équipe, nous la respectons. Mais nous n'avons qu'une seule idée en tête, prendre les trois points. C'est vital, pour que notre dernier match en Côte d'Ivoire au mois de novembre ait de l'intérêt. Un autre résultat qu'une victoire nous compliquerait beaucoup la tache"
Revenant sur le large succès 6-0 sur les Aigles du Mali, le sélectionneur des Lions de l'Atlas a expliqué que " cela donne de la confiance. L'idéal aurait été de confirmer quatre jours plus tard à Bamako, dans un contexte particulier, face à un adversaire vexé. On a l'occasion de gagner, mais on manque un penalty. Nous pourrions avoir deux points en plus à ce jour. Cela dit, mon équipe progresse. Dans le pressing, notamment. Elle encaisse également peu de buts. Mais il faut s'améliorer dans la projection vers l'avant. On ne va pas assez vite. Le Maroc a de la qualité technique, mais athlétiquement, nous ne sommes pas au même niveau que d'autres sélections africaines. C'est pour cela qu'on doit compenser autrement."
" Je connais les attentes du peuple marocain, qui veut que son équipe se qualifie pour la Coupe du monde." a souligné le sélectionneur invité malgré lui à envisager le pire avant d'être interrogé sur son avenir. Il commence par préciser que ce ne sera pas à lui de décider s'il devait rester ou partir ! " Je suis sous contrat. Si le président de la fédération estime que mon travail n'est pas satisfaisant, il me le dira." rétorque-t-il avant de rappeler qu'il n'a qu'une chose en tête : " la qualification pour la Coupe du monde 2018. Cela ne sert à rien de me parler de mon avenir, de me demander ce que je ferai dans deux ou cinq ans. Car je vous répondrai que seul le voyage en Russie m'intéresse."
A propos de la convocation très attendue d'Amine Harit. le technicien français a rappelé que la discussion avec ce jeune milieu de terrain a été entamée "Deux ou trois mois après ma nomination, je l'ai contacté, alors qu'il jouait à Nantes. Il allait participer à l'Euro des moins de 19 ans avec la France et il voulait aller au bout de l'aventure. Je lui ai dit en gros : « Je te propose de venir jouer pour le Maroc. Je ne te rappellerai pas, mais toi, tu peux le faire. » Je l'ai juste recontacté pour le féliciter pour son début de saison en Allemagne. Et quand il m'a passé un coup de fil, c'était pour me dire qu'il avait réfléchi et qu'il voulait jouer pour le Maroc. J'en suis très heureux. Amine Harit est quelqu'un de posé, d'intelligent. J'ai parfois eu des joueurs qui avaient donné leur accord pour porter le maillot des Lions et qui changeaient d'avis quarante-huit heures plus tard. Chaque histoire est différente. Il y a le choix sportif, le choix du cœur... Actuellement, nous travaillons sur d'autres binationaux, mais discrètement. Vous comprendrez que je ne vous en dise pas plus (rires)