Bien avant sa prise de fonction, Abdelhak Benchikha jette l'éponge. L'entraîneur algérien a annoncé jeudi qu'il devait rencontrer hier le président du Raja, Saïd Hasbane, pour officialiser la rupture de son contrat, faisant savoir par là même qu'il s'agit d'une décision «irrévocable». Dans une déclaration accordée à nos confrères de Radio Mars, Abdelhak Benchikha a indiqué qu'il se trouvait à l'étranger et qu'il était au fait de ce qui se déroule dans la demeure des Verts. Ajoutant qu'il ne pouvait pas continuer avec le club casablancais, et ce pour des raisons personnelles et une situation confuse. «Je n'ai pas voulu créer la polémique. Je salue M.Hasbane qui est un homme correct, de même que tous les Rajaouis», a-t-il dit. Avant de confier qu'en optant pour la démission «je vais perdre sur tous les plans. Le Raja est une grande équipe mais j'ai mes principes. Je ne suis ni Mourinho ni Guardiola mais les offres ne manquent pas». Le come-back d'Abdelhak Benchikha au Raja n'a donc pu prendre forme pour que le rififi se poursuit de plus belle chez les Verts en attendant la tenue de l'assemblée générale du club prévue le 31 juillet prochain qui s'annonce des plus houleuses. Une AG précédée par quelques sit-in et mouvements de protestation observés par les supporteurs du club réclamant le départ de Saïd Hasbane qui n'est pas encore parvenu à tourner pour de bon la page du coach limogé M'Hamed Fakhir. Celui-ci compte bien défendre son dossier, se basant sur une clause de contrat stipulant qu'il ne peut en aucun cas être remercié avant de terminer sa première saison avec les Verts, sachant qu'il a été congédié le 26 mai dernier. D'après un ex-dirigeant du Raja sous couvert d'anonymat, «ce sera difficile pour M'Hamed Fakhir d'obtenir gain de cause dans cette affaire dans la mesure où son limogeage est intervenu juste après le dernier match du Raja» en championnat remporté au détriment du DHJ. Autrement dit, «la première année de Fakhir avec le Raja est déjà bouclée», précise notre source. Bref, c'est reparti pour un bras de fer entre Hasbane et Fakhir dont le Raja, mal en point, se serait passé volontiers.