«Je vais très bien», a déclaré dimanche le boxeur marocain Hassan Saada à son arrivée à l'aéroport Mohammed V vers le coup de 10 h 30. Gêné, mais souriant, il s'est dit heureux de retrouver sa famille et ses proches. Retenu depuis 10 mois au Brésil pour une affaire d'agression sexuelle présumée sur deux femmes de chambre, Saada a pu quitter ce pays grâce aux actions menées par l'ambassade du Maroc au Brésil, au soutien du Comité national olympique marocain et de la Fédération de la boxe. Il été accueilli par sa famille, ses amis, ainsi que par Noureddine Benabdenbi, secrétaire général du CNOM et la représentante de la Fédération royale marocaine de la boxe. Le boxeur de 23 ans a été emprisonné puis remis en liberté provisoire avec interdiction de quitter le sol brésilien pour agression sexuelle présumée sur deux femmes de chambre au village olympique. Il a fallu dix mois de procédure et d'actions menées par l'ambassade du Maroc au Brésil et le Comité national olympique marocain (CNOM) pour finalement voir les autorités brésiliennes lever l'interdiction de quitter le sol brésilien qui frappe Saada. Arrivé dimanche à 11 h 30 à l'aéroport Mohammed V, Saada a adressé de nombreux remerciements, citant l'ambassade du Maroc au Brésil, Noureddine Benabdenbi, secrétaire général du CNOM, Mustapha Ziani, le ressortissant marocain au Brésil qui l'avait beaucoup aidé à Rio de Janeiro, et la Fédération de la boxe. Saada clame toujours son innocence Saada, gêné mais affichant un sourire timide, s'est dit «heureux de retrouver sa maison et sa famille et surtout de pouvoir recommencer sa vie». Retenu pendant 10 mois à Rio de Janeiro au Brésil pour une affaire de viol présumé sur deux femmes de chambre au village olympique, Hassan Saada n'a jamais été jugé pour que soit faite toute la lumière sur cette affaire. Le boxeur, interrogé à sa descente d'avion par «Matin TV», a clamé une nouvelle fois son innocence. «Si j'avais commis un tel acte, la justice brésilienne ne m'aurait pas lâché. Je serais toujours retenu là-bas», nous a-t-il indiqué. Concernant la suite de son procès, le boxeur a assuré que son avocat et l'ambassade du Maroc suivaient toujours sa situation de près. Le CNOM et l'ambassade ont fait le nécessaire «Non, je n'ai jamais dormi dans la rue», a répondu Saada à la question du «Matin» qui lui a demandé s'il dormait dans la rue à Rio de Janeiro. Et de poursuivre : «Je n'ai jamais manqué de rien. Je remercie toutes les personnes qui m'ont aidé lors de ces moments difficiles, à leur tête l'ambassadeur du Maroc au Brésil, Noureddine Benabdenbi, Mohamed Belhadj et Mustapha Ziani qui m'ont toujours soutenu», a-t-il précisé. C'est une nouvelle vie qui commence pour Hassan Saada après 10 mois de calvaire au Brésil. Son rêve olympique s'était transformé en un cauchemar qui a commencé le 5 août 2016, jour de son arrestation au village olympique par des policiers armés jusqu'aux dents et qui n'a pris fin que le 11 juin 2017, jour de son retour au Maroc. Il faudra du temps à Saada pour se reconstruire et, pourquoi pas, rêver d'une gloire olympique à Tokyo en 2020.