Nul doute que le président de la FAF, El-Hadj Mohamed Raouraoua, a remporté une belle victoire sur son homologue de la FRMF, Faouzi Lekjaa, en ce qui concerne le dossier du Gunner, Ismaël Bennacer, bouclé assez rapidement par El-Hadj à coup de marchandage et de corruption. La décision du jeune Ismaël Bennacer et de son entourage immédiat d'opter pour les Fennecs restera à jamais une première dans cette rivalité fraternelle entre FAF et (FAF) sur des joueurs tri-nationaux. Ce qui rend ce dossier particulier c'est le fait qu'il ne respecte pas la logique de filiation qui prédomine dans nos sociétés communes, une filiation paternelle rarement mise en cause dans le choix final des joueurs. Mehdi Benatia a opté pour le Maroc en respectant cette tradition, de même pour Ryad Mahrez qui a opté naturellement pour l'Algérie selon la même logique. En revanche, Ismaël Bennacer a opté pour les Fennecs alors que son père est Marocain ! « C'est pour moi une décision très importante qui a été mûrement réfléchie... mon choix s'est porté sur l'aspect sportif» avait déclaré le joueur au lendemain de sa décision. Cas unique en ce qui concerne nos joueurs MRE, pas pour El-Hadj expert en la matière puisqu'il compte sur son tableau de chasse Saphir Taider, de père tunisien et Rais M'Bolhi de père Congolais. La fin justifie les moyens et pour atteindre ses objectifs, El-Hadj Raouraoua n'hésite pas à utiliser la corruption de l'entourage du joueur afin d'influencer la décision en faveur de sa fédération. Est-ce bien morale tout ça ? D'autant que les conséquences de telles corruptions peuvent se révéler catastrophiques et pour le joueur, qui se voit bloquer dans un secteur déja bien garni, et pour la famille paternelle contrainte de vivre avec une certaine humiliation. A l'image du père Bennacer qui n'est plus vraiment le bienvenue dans son quartier de Khemisset. De même que son oncle Mokhtar accusé d'avoir reçu une enveloppe du honorable El-Hadj pour influencer la décision de son neveu. Selon nos informations, le père Bennacer, qui regrette déja, multiplie les coups de fil au Maroc pour défendre la "Marocanité" de son fils, désormais bloqué par la FAF et par une concurrence qui le surclasse. Quant aux proches de la famille Bennacer au Khemisset, ils vivent très mal cette décision qui a souillé la réputation de leur nom et refusent d'accorder des circonstances atténuantes aux considérations financières qui ont motivé la démarche du père et de son frère Mokhtar devenus indésirables dans certains quartiers. A Zinedine Machach, et surtout au père Machach de bien réfléchir sur les conséquence qui pourraient résulter du choix futur.