A la tête des Lionnes de l'Atlas depuis plus d'un an, Reynald Pedros, se confie sur sa nouvelle aventure et ses objectifs avec la sélection marocaine, la CAN 2022 et une qualification pour la Coupe du monde 2023. « En arrivant, je ne connaissais pas vraiment le football africain et encore moins celui du football féminin africain. En grandes nations, il y a l'Afrique du Sud, le Cameroun, le Nigeria, le Ghana (que le Maroc vient de battre en amical). Ce sont des pays qui sont très souvent à la CAN (Coupe d'Afrique des nations). Maintenant, l'objectif, c'est que le Maroc atteigne ce niveau et soit régulièrement à la CAN et la Coupe du monde« , a confié Reynald Pedros dans une longue interview parue sur CNEWS. Disputer la CAN 2022 au Maroc est une très bonne chose pour le technicien français. « En Afrique, à mon sens, c'est le meilleur endroit pour bien jouer au football avec le terrain et les infrastructures. Du coup, nous sommes qualifiées d'office. On peut remercier le président de la FRMF (Fédération royale marocaine de football) d'avoir œuvré pour accueillir la CAN et nous permettre de travailler plus tranquillement et sereinement.« Et d'ajouter à propos de la domiciliation de la CAN au Maroc : « Organiser la CAN à domicile en mettant beaucoup de moyens et d'humains, c'est pour passer un palier. Tant sur le terrain qu'au niveau de l'environnement et de la popularité. Aujourd'hui, le Maroc est une terre de foot, c'est une certitude.« « Ça a longtemps été une terre de foot pour le foot masculin, il faut que ça le devienne pour le foot féminin. Et je suis sûr et certain que s'il y a de l'engouement, les gens vont s'intéresser et venir encourager. La reconnaissance du peuple et du public, c'est important car les joueuses sont très attachées à leur pays. Et avoir l'ouverture du tournoi avec des milliers des supporters, ce serait exceptionnel. Maintenant, je le répète, pour attirer les gens, il faut être attractif, il faut gagner.« Concernant la composition de son groupe, Reynald Pedros explique que l'avantage du Maroc, c'est que la grande majorité des joueuses de la sélection évoluent dans le même club (celui de l'AS FAR de Rabat). « On a ensuite fait une prospection sur les joueuses binationales évoluant en Europe ou ailleurs. Quelques-unes ont refusé car elles sont encore intéressées par la France ou d'autres pays. Si on va à la Coupe du monde, peut-être qu'elles changeront d'avis. On n'a pas un énorme vivier mais on a encore quelques noms en tête.