Amine Harit est revenu sur sa non convocation par Vahid Halilhodzic lors des derniers matchs comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021. Interrogé par Onze Mondial, le marocain a confié : « Au moment où j'ai choisi le Maroc, j'étais en équipe de France Espoirs. J'étais surclassé et titulaire. Je pense que si j'avais continué sur ma lancée, j'aurais pu un jour prétendre à l'équipe de France A. J'ai fait un vrai choix du cœur.« Harit s'est fait avoir ? Et d'ajouter : « On ne va pas se mentir, il y a un écart entre les équipes de France et du Maroc. Mais j'ai fait un choix de cœur, un choix d'amour. Quand cet amour, tu ne l'as pas en retour, tu te dis parfois : Je me suis fait berner… C'est comme ça que je le prends. Surtout quand j'explose tout en Bundesliga pendant trois mois et que je ne suis pas sélectionné, sans raison valable». Ainsi, Amine Harit a parfois l'impression qu'il s'est fait avoir en optant pour le Maroc ! Amine Harit ne s'est pas fait berner, mais il n'est pas reconnu à sa juste valeur. Seulement, tenir de tels propos ne facilitera pas sa relation avec Halilhodzic peu soucieux des états d'âme des joueurs. « C'est moi qui ai fait la démarche d'appeler le sélectionneur pour lui demander pourquoi je n'ai pas été sélectionné, alors que je n'avais rien fait de mal… Et là, il me dit : Tu n'as pas été bon lors des rassemblements.« Harit s'emballe « Pas de souci, » poursuit Amine Harit. « Cite-moi un joueur qui a fait un bon match sur les rassemblements où on était ensemble… Je ne demande pas à ce qu'il vienne me lécher les pieds pour aller en sélection, loin de là. Mais je veux avoir une discussion qui me permettrait de comprendre et d'avancer. Je veux un échange constructif pour qu'on aille tous dans le même sens. » Et de rappeler : « Parce que je suis jeune, j'ai 22 ans. C'est nous l'avenir de la sélection. moi, Hakim (Ziyech), Achraf (Hakimi). Nous sommes le futur. Et s'il y a dès maintenant des problèmes avec nous, personne n'est gagnant dans l'histoire. » Performances ou comportement ? L'attitude du milieu de Schalke rappelle celle d'Adel Taarabt à ses débuts en sélection nationale. L'orgueil démesuré de quelques joueurs a souvent ébranlé la tanière et Harit le sait bien. Il insiste sur les performances sans dire un mot sur son attitude et son comportement dans la tanière. « Si mes performances ne lui conviennent pas, je ne peux rien y faire, » dit-il en occultant les vraies raisons de sa dernière éviction.