Baddou Zaki revient donc à la tête de la sélection. Sa nomination, c'est surement la meilleure option. Au vu de l'approche d'une Coupe d'Afrique des Nations à domicile, seul un entraineur local pouvait relever le challenge. Sa nomination c'est aussi une lame à double tranchant. Faouzi Lakjaa, tout juste nommé à la tête de la sélection nationale a opté pour le risque zéro. Il a choisi un entraineur souvent plébiscité au cours de ses dernières années par les supporters. En cas de débâcle lors de la prochaine CAN, l'actuel président de la FRMF ne pourra être tenu responsable. Est-ce un choix réfléchi de Lakjaa ou est-ce tout simplement une décision qui témoigne du manque de courage du nouveau bureau fédéral ? Mustapha Hadji, le ballon d'or africain revient lui aussi en sélection, mais cette fois-ci en tant qu'adjoint au sélectionneur. Un choix judicieux au vu du palmarès du joueur et au vu de ce qu'il représente aux yeux des marocains. L'ancien joueur du Deportivo aura sans doute à gérer la détection de nouveaux talents pour la sélection. D'après les informations dont nous disposons en ce moment, l'effectif des Lions de l'Atlas devrait voir apparaître plusieurs jeunes joueurs. Baddou Zaki et ses adjoints auraient par ailleurs déjà commencé à en contacter certains. Said Chiba, au même titre de Mustapha Hadji représente cette dernière génération de joueurs marocains à avoir participé à une Coupe du Monde (NDLR France 98). L'actuel consultant BeIn Sports devrait assister Baddou Zaki dans ses tâches, mais sans pour autant avoir de grandes responsabilités. Enfin, Aziz Bouderbala occupera le poste de chargé des relations avec la FRMF. Cette nouvelle nomination représente sans doute le choix le plus intelligent du nouveau président de la fédération. En effet, tous les anciens sélectionneurs s'étaient auparavant plaints de la multitude des interlocuteurs au sein de la FRMF. Certains interféraient même dans le choix des joueurs ou dans la prise de certaines décisions qui étaient du seul ressort de l'entraineur. Désormais, Aziz Bouderbala sera la seule personne habilitée à faire le lien entre l'organe dirigeant et la sélection. La nouvelle présidence semble avoir étudié plusieurs points et a agit dans le but d'éviter plusieurs problèmes qui s'étaient déjà présentés auparavant. Elle a par ailleurs évité un autre scandale, celui du salaire d'un sélectionneur étranger. Baddou Zaki disposera en effet d'un salaire cinq fois inférieur à celui d'Eric Gerets, et encore moins élevé que celui dont disposait son prédécesseur Rachid Taoussi.