La mort du président Omar Bongo va-t-elle remettre en question la présence de Maroc Telecom au Gabon ? Implanté depuis fin 2006 dans le pays, via une participation majoritaire dans le capital de Gabon Telecom, l'opérateur marocain avait déjà eu à affronter la résistance d'une partie de la classe politique gabonaise, notamment l'Union du peuple gabonais, parti d'opposition et troisième force politique du pays. “Si l'opposition prend le pouvoir, Maroc Telecom sera sommé de plier bagage”, nous confie un journaliste gabonais. Résultat : les prochaines élections présidentielles, qui devraient se tenir dans 45 jours - comme le stipule la Constitution du pays, seront décisives pour l'avenir de l'opérateur marocain au Gabon. En tout cas, la situation semble aujourd'hui sous contrôle. Du moins en théorie : “Certes, de son vivant, Omar Bongo n'a jamais désigné de dauphin. Mais parmi les prétendants à sa succession, un des plus cités est son propre fils, Ali Bongo, actuel ministre de la Défense”, explique notre interlocuteur. Ceci suffira-t-il à conforter la position de Maroc Telecom ? Wait and see…