La vice-présidente du Parlement européen en charge des relations euro-méditerranéennes, Mme Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, a salué, lundi à Rabat, l'engagement du Maroc à trouver une solution pacifique à la question du Sahara. "Je salue l'engagement du Maroc à donner une chance à une solution pacifique à la question du Sahara et je suis sûre que la régionalisation va aider à ce que chaque région tire profit de son potentiel économique, humain et technologique", a déclaré Mme Kratsa-Tsagaropoulou à l'issue d'un entretien avec la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mme Latifa Akharbach. Evoquant la nouvelle constitution du Royaume, Mme Kratsa-Tsagaropoulou a tenu à féliciter le Maroc pour ce pas "courageux" vers un meilleur avenir. "Je voudrais féliciter le Maroc pour ce pas courageux et salué la volonté politique de SM le Roi, des forces politiques et de la société civile et leur engagement vers un meilleur avenir". Les réformes entreprises constituent "une obligation pour la classe politique et pour chaque Marocain et Marocaine de bien cueillir la modernité et aller vers l'avenir, vers le progrès et mieux profiter de toutes les chances du progrès pour renforcer la place du Maroc dans la Méditerranée et sur la scène internationale". Mme Akharbach a, de son côté, souligné que la réforme constitutionnelle et la consolidation du processus démocratique sont à même de permettre au Maroc de renforcer son statut au sein de l'espace euro-méditerranéen, rappelant que le Royaume assure le secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée dont il préside l'Assemblée parlementaire. "Nous avons également un rôle de premier plan à jouer en ce qui concerne l'Assemblée régionale et locale au sein de l'espace euro-méditerranéen", a-t-elle dit. L'entretien entre Mme Akharbach et Mme Rodi Kratsa-Tsagaropoulou a également porté sur les perspectives de raffermissement de la coopération euro-méditerranéenne, notamment après le choix du Maroc pour assurer le secrétariat général de l'UPM. Mme Akharbach a rappelé, à cet égard, que le Maroc est engagé dans la consolidation de la coopération et des échanges euro-méditerranéens et dans l'approfondissement du dialogue politique entre les deux rives de la méditerranée, devenu d'une grande importance eu égard aux évolutions en cours dans les pays d'Afrique du Nord, indique un communique du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Le Maroc, a-t-elle souligné, a toujours été un acteur dynamique au sein de cet espace comme en témoignent les multiples présidences qu'il assure au sein de l'architecture institutionnelle et civile de l'UpM, puisque le Royaume préside notamment l'APEM (Assemblée Parlementaire de l'Union Pour la Méditerranée), l'ARLEM (Assemblée des régions et des villes de la Méditerranée), la Fondation Anna Lindh et la plateforme EuroMed des ONG. Cette entrevue a constitué une occasion pour évoquer l'état d'avancement du projet de création de l'université euro méditerranéenne de Fès, qui sera le pendant sud de l'Université euro-méditerranéenne de Slovénie (EMUNI). Ce projet, qui a fait l'objet d'une lettre adressée par SM le Roi Mohammed VI aux coprésidents de l'UpM, a pour vocation de créer des opportunités d'échanges fructueux entre étudiants, chercheurs et universités des pays des deux rives, contribuant ainsi à favoriser le dialogue entre les cultures par "un investissement dans les capacités humaines et les échanges culturels nouveaux", ajoute le communiqué. Mme Akharbach a souhaité que l'université euro-méditerranéenne de Fès obtienne le label UpM, ce qui permettra d'accélérer la réalisation et le financement de ce projet qui contribuera à la mise en relation des communautés de chercheurs des deux rives et participera à la promotion de la compréhension mutuelle au sein de l'espace euro-méditerranéen. Lors de cet entretien, Mme Kratsa-Tsagaropoulou a informé Mme Akharbach du prochain lancement d'une plateforme d'échange entre journalistes méditerranéens des deux rives et salué les reformes constitutionnelles et démocratiques menées par le Maroc et qui contribueront, selon elle, à enrichir et à approfondir la relation maroco-euro-méditerranéenne.