La situation à la frontière tuniso-libyenne s'aggravait samedi de plus en plus en raison du flux massif d'expatriés de diverses nationalités qui fuient la violence en Libye, selon la protection civile tunisienne. Selon le colonel Malek Mihoub, de la protection civile tunisienne, 12.000 Egyptiens ont franchi le passage de Ras Jédir, dans le sud-ouest tunisien, ces derniers jours, dont seulement 3.000 ont été rapatriés. Selon lui, le dispositif mis en place par l'armée, le Croissant rouge tunisien (CRT), les associations de la société civile et les bénévoles de la localité proche de Ben Guerdane et des autres régions tunisiennes, est débordé. Craignant la propagation d'épidémies, Houcine Bettaieb, responsable d'une structure civile locale, a lancé un appel aux autorités égyptiennes et à une mobilisation de la communauté internationale pour faire face à la situation, qu'il a qualifiée "d'alarmante". Il a espéré néanmoins que les secours attendus samedi soir ou dimanche matin du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) contribueront à atténuer la gravité de la situation. Outre les Egyptiens, des Chinois, des Turcs, des Coréens et des Marocains arrivent en masse en territoire tunisien, fuyant l'insécurité qui prévaut en Libye. (AP)