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Les relations entre le Maroc et l'UE ont connu une évolution constante
Publié dans Le temps le 26 - 02 - 2010

Séville, Les relations entre le Royaume et l'Union européenne (UE) ont connu une évolution constante durant toutes leurs étapes marquées par plusieurs acquis, ont souligné les participants à un séminaire sur les relations UE-Maroc, qui se tient à Séville (Sud de l'Espagne) à l'initiative de la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée.
Le processus évolutif des relations entre le Maroc et l'UE laisse apparaitre trois phases complémentaires : l'étape d'initiation via des échanges commerciaux appuyés par la suite par un soutien financier, celle du renforcement à travers la conclusion de l'accord d'association global et celle de la consolidation institutionnelle concrétisée par l'adoption du Statut avancé, ont-t-ils expliqué.
Le directeur de l'Institut Européen de la Méditerranée (IEMed), Senén Florensa, a mis l'accent, dans ce contexte, sur l'importance d'aller de l'avant dans le processus de renforcement des relations entre le Maroc et l'UE, notant que d'autres partenaires de l'Europe veulent suivre la même voie tracée par le Royaume, pays qui "donne l'exemple" dans ce domaine.
"Il est important que le Maroc continue de jouer le rôle de pionnier en matière des relations euro-méditerranéennes", a-t-il dit.
M. Florensa a fait remarquer que la tenue du 1er Sommet UE-Maroc, prévu les 7 et 8 mars à Grenade (Sud de l'Espagne) dans le cadre de la présidence espagnole de l'Union, constitue une occasion pour "accélérer" le rythme de développement des relations bilatérales, qualifiant ce rendez-vous de "très significatif".
Le coordinateur espagnol du Comité Averroès, Ramon Enciso, a noté que ce nouveau pas franchi (Statut avancé) dans la relation bilatérale entre le Royaume et les 27 constitue une grande opportunité pour valoriser les acquis, soulignant que les acteurs économiques européens sont appelés, dans cette nouvelle étape, à s'intéresser davantage aux "potentialités réelles" offertes par le Maroc.
Le Maroc a connu un développement important aux plans notamment économique, touristique et administratif, a-t-il insisté, plaidant pour une plus grande participation des capitaux européens aux projets communs Maroc-UE.
Rachid El Houdaigui, professeur des relations internationales à l'Université Abdelmalek Essadi de Tanger, a relevé, dans ce contexte, que les rapports maroco-européens sont marqués par "la stabilité et la durabilité".
"La décision de doter le Maroc d'un statut avancé est le produit d'un processus où s'entremêlent l'importance des réformes menées sous le règne de SM le Roi Mohammed VI et l'engagement de la diplomatie marocaine à consolider le partenariat stratégique avec l'UE", a-t-il souligné.
M. El Houdaigui a noté que ce Statut avancé est "révélateur de la maturité des relations maroco-européennes, basées sur la confiance et l'affinité ancrée dans l'histoire", ajoutant que ce projet, qui constitue "un défi et un espoir, exige une gouvernance cohérente et inclusive".
Larbi Jaidi, professeur d'économie à l'Université Mohammed V de Rabat, a relevé que le Maroc et l'UE se sont engagés dans un partenariat stratégique multidimensionnel, fondé sur un raisonnement à long terme, ajoutant que le Maroc a toujours été un "acteur actif" dans ce partenariat.
Il a estimé, à ce propos, qu'un intérêt particulier doit être accordé aux "modalités et à l'efficience" des relations entre l'Europe et le Maroc, à travers notamment une stratégie cohérente où "les acteurs non-étatiques" pourraient être des acteurs de dynamisation.
Initié sous le thème "Maroc-UE : l'avenir de la relation", cette rencontre de deux jours connaît la participation de responsables, chercheurs, universitaires et acteurs de la société civile représentant notamment le Maroc et l'Espagne, pays qui assure actuellement la présidence tournante de l'UE.
Les travaux de ce séminaire sont axés sur les différentes dimensions des relations entre le Royaume et l'UE dans les domaines économique, politique et institutionnel.
Cette rencontre est organisée en collaboration avec l'Atelier des Etudes Internationales méditerranéennes (TEIM), institution de recherche relevant de l'Université Complutense de Madrid.


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