Le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque ne s'est pas frisé la moustache lundi à Johannesburg mais cela ne l'a pas empêché d'accueillir avec un certain soulagement la victoire de son équipe contre le Honduras (2-0). Une éclaircie bienvenue et souhaitée après la défaite subie lors du premier match contre la Suisse (0-1). «L'important aujourd'hui était de gagner, a confié le technicien. C'est fait et c'est bien. Nous avons fait une bonne partie. Maintenant, nous devons récidiver contre le Chili». La qualification pour les huitièmes se jouera en effet demain vendredi à Pretoria. L'incertitude demeure dans ce groupe H où rien n'est encore joué. Les Chiliens comptent six points et l'Espagne seulement trois. La Roja devra faire au moins aussi bien que la Suisse face au Honduras. Au-delà de ces considérations comptables, Del Bosque n'a pas été franchement rassuré par le nombre incroyable d'occasions gâchées par ses protégés. Comme face aux Helvètes, les Espagnols se sont une nouvelle fois montrés extrêmement maladroits devant le but. «On aurait dû marquer plus de buts, a-t-il marmonné. Je ne suis pas du tout content». David Villa, qui a joué à gauche de l'attaque, a notamment manqué un penalty à l'heure de jeu. Cela n'a pas traumatisé «El Guaje», élu par ailleurs et fort logiquement homme du match. «J'ai marqué des penalties toute ma vie et, à 2-0, je n'avais plus beaucoup de pression». Del Bosque n'a visiblement pas encore digéré la sortie de route face à la Suisse. Désormais, le Chili est un gros morceau sur la route de l'Espagne, qui n'aura pas le droit à l'erreur. Les imprécisions offensives devront être réglées, sinon gare à la désillusion. «Le Chili est une formation agressive, difficile à jouer. Nos attaquants vont devoir être très bons», a conclu le sélectionneur qui n'imagine pas son équipe échouer au 1er tour. abdeslam bilali