Le Maroc et la Tunisie sont les pays les plus connectés, avec un taux de pénétration de 33,4%. …Cependant, l'Afrique subsaharienne affiche un des niveaux les plus faibles de par le monde où seulement 7% de la population est connectée au réseau des réseaux. Si les disparités intracontinentales demeurent peu flagrantes, en revanche, l'Afrique noire est sans conteste la moins connectée à l'échelle mondiale. Son taux de pénétration ressort à 8,7%. Cela veut dire que seulement 86 millions de personnes sur une population globale de 991 millions d'habitants que compte l'Afrique naviguent sur la Toile. Alors qu' en Asie ou au Moyen-Orient, le taux d'accès s'élève respectivement à 20 et à 28,8%. En Amérique latine et aux Caraïbes, près de 32% de la population a accès à Internet. Les internautes en Amérique du nord, en Europe ou encore en Australie représentent respectivement 76,2, 53 et 60,8% de la population globale. En somme, le taux de pénétration d'Internet dans le monde entier est de 26,6% . Si on se livre à une analyse comparative de ces statistiques, on constate que l'Afrique est moins raccordée aux réseaux internationaux. Ce gap numérique qui la sépare du reste du monde trouve son fondement dans deux facteurs. Le premier a trait au retard enregistré au niveau de l'infrastructure de télécommunication. Le second, plus important d'ailleurs, est celui du coût élevé de la connexion. Le Maroc ne déroge pas à cette règle. L'indice NRI (Networked Readiness Index) qui a été élaboré par le Forum économique mondial et l'INSEAD a indiqué que le coût d'une connexion haut débit se chiffre en moyenne à moins de 30 dollars pour 110 kilobits par seconde en Afrique du Nord et à moins de 20 dollars dans le reste du monde contre 100 dollars pour l'Afrique subsaharienne. Selon les chiffres publiés par l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), le marché Internet demeure dominé par le mode d'accès Internet 3G qui représente 64,53% du parc global suivi de d'accès haut débit via ADSL avec 35,16%. Ces chiffres font état d'une progression soutenable du marché Internet au Maroc. Au terme du premier trimestre de l'année en cours, ce marché a suivi sa trajectoire ascendante en s'améliorant de 63,22% sur un an. Par rapport au trimestre précédent, le rythme d'augmentation s'est établi à 14,75%. A noter également que le marché bas débit n'attire plus les utilisateurs. Ainsi le parc des abonnés Internet bas débit a régressé de près de 50% toujours sur la même période de référence. Quant au parc Internet ADSL, il s'est effrité de 2,06% entre les trois premiers mois de l'année en cours et la même période de l'année précédente. Le gap numérique entre l'Afrique et le reste du monde s'explique par le retard enregistré au niveau de l'infrastructure et le coût élevé de la connexion.