La dernière semaine du mois ressemble à cette période qui précède les soldes où les consommateurs reportent leurs décisions d'achat en attendant de faire de bonnes affaires. Depuis les vacances du gouvernement, les tractations vont bon train pour nous gratifier, espérons-le, d'une nouvelle équipe à la hauteur des défis qui nous attendent. Pendant ce temps, le Conseil constitutionnel vient de publier une décision pour rendre justice au chef du gouvernement sur la question soulevée du règlement intérieur des deux chambres du Parlement et un ministre par intérim a été nommé aux Finances pour remplacer le nouveau locataire du Conseil Economique, Social et Environnemental. Pendant ce temps, la communauté internationale n'arrive toujours pas à se mettre d'accord sur la position vis-à-vis de la Syrie et louvoie sur l'Egypte en attendant peut-être que les choses se clarifient sur le terrain pour donner raison aux vainqueurs. Enfin, pendant ce temps, d'après un article paru dans le journal Al Massae, le Maroc aurait engagé la modique somme de 12 milliards de dollars en armements auprès de notre allié de Washington pour être prêt pour les exercices conjoints prévus au printemps prochain. Cette dépense nous classe avec notre voisin algérien parmi les plus grosses évolutions du budget en armements. Sachant, comme nous le montre chaque jour l'actualité, que les armes n'ont jamais réussi à résoudre un conflit et que nous ne sommes pas en état de guerre, la question de cette allocation pose question, en particulier en période de crise où elle aurait pu être affectée à des sujets plus concrets pour la majorité des citoyens. Dans quelques jours, dans un avenir que nous espérons bref, nous aurons une nouvelle version du gouvernement Benkirane dont l'annonce devrait correspondre avec la reprise de l'activité dans tous les secteurs. Les secousses que subit le monde et qui ne nous épargnent pas doivent être adressées comme telles, dans un dialogue franc entre les différentes parties impliquées pour consacrer notre ancrage et consolider nos acquis démocratiques qui restent fragiles s'ils ne sont pas gérés comme il se doit.