Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Fouad Nejjar nous a quittés Figure de la presse des années soixante-dix et jusqu'à ces dernières années, il avait fait des études de marketing aux Etats-Unis avant de travailler au sein de multinationales, comme Good Year, et Toyota en Arabie saoudite. Et avant qu'il ne choisisse définitivement de devenir journaliste. D'abord à « L'Opinion», ensuite à « La Dépêche », lancée par Mohamed Bennouna et Abdallah Stouky et à laquelle, un grand nombre de confrères avaient participé. Sa disparition est survenue après de longs mois de silence et si elle ne nous a pas surprise, au regard des souffrances qu'il endurait, elle nous a meurtrie ! Grande figure du journalisme, Fouad Nejjar était aux dernières années directeur de l'hebdomadaire « La Vie économique », et conseiller au groupe Maroc Soir, alors dirigé par Abdelhafid Rouissi. En 2004, comme un baroud d'honneur, il avait lancé le magazine « Maroc Azur », consacré à l'économie du tourisme et qui constituait pour lui un des derniers barouds d'honneur. Homme de consensus, ouvert et professionnel jusqu'aux bouts des ongles, Fouad Nejjar incarnait également le modèle de la première génération de journalistes marocains, aguerris dans le sillage des Larbi Skalli, Ahmed Bendaddouch et autres figures. Confrère jumeau, dira-t-on, d'une autre génération dont Abdallah Stouky, feu Ali Bouhadar, feu Nadir Yata, feu Mustapha Khaoudi, Lino Bacco, il restait un professionnel rigoureux, un esprit libre, indépendant mais attaché à son pays, le patriotisme chevillé au corps ! Il a pris en charge également la formation et l'encadrement de plusieurs jeunes journalistes auxquels il prodiguait, parfois le sourire esquissé grandement, de « faire simple et clair », qu'il conviait à son bureau pour relire, rectifier ou modifier leur copie... Il avait la patience et une disposition à toute épreuve ! Dans ses relations sociales, Fouad Nejjar était l'exemple de la générosité même, homme d'urbanité et de vie partagée. Nous sommes nombreux à lui être redevables.
