Barry Chanteur Vous faites partie de la résidence «Regards Croisés» avec les membres du groupe du musicien espagnol Alejandro Montserrat. Comment s'est déroulée cette création ? Ce projet est un partenariat entre L'Boulevard et le festival Pirineos Sur en Espagne. Chaque partie s'est chargée de la sélection des artistes de cette résidence. Au mois de mars, les trois autres musiciens marocains, Brahim, le batteur, Yassine le flutiste et Ali le bassiste et moi-même nous nous sommes rendus à Saragosse en Espagne et avons entamé le travail sur la première partie de cette résidence pendant dix jours. Par la suite, juste à quelques jours du L'boulevard 2010, nous avons poursuivi le travail et les répétitions qui ont duré cinq jours. Le rythme était soutenu. Comment avez-vous perçu cette fusion avec l'équipe d'Alejandro Montserrat ? Il y avait une belle entente entre nous. Il y a des ressemblances entre la musique marocaine et espagnole. Pour les paroles des chansons que j'ai interprétées, je les ai moi-même rédigées et composées. Nous avons travaillé sur 13 morceaux, malheureusement nous n'avons pu en interpréter que 8. Les autres ont besoin d'être travaillées davantage. Lors de l'avant-première du spectacle le samedi 15 mai durant l'édition 2010 du L'Boulevard, des observateurs ont remarqué que la musique espagnole primait dans cette création. Etait-ce difficile d'imposer vos propres rythmes ? Oui, c'est vrai les rythmes espagnols ont prédominé étant donné que Alejandro Montserrat était arrivé déjà avec une composition propre à lui. Lorsque nous avons travaillé ensemble, nous avons introduit des rythmes de la musique marocaine, mais ils sont restés un peu faibles, je l'avoue.