Vous êtes ici : Actualités / featured / FRMF : verdict final vendredi Mieux vaut tard que jamais, vous dira-t-on ! Bien que ses statuts (ceux datant de l'arrivée de l'actuel président) stipulent qu'une assemblée générale ordinaire doit être tenue chaque année, la Fédération Royale Marocaine de Football s'est obstinée à omettre ce volet, et a baigné dans un mutisme qui a rajouté de l'huile sur le feu. Un feu déjà embrasé par l'enchaînement des bévues et revers concédés par les équipes d'Eric Gerets, puis de Rachid Taoussi. Durant le mandat de Ali Fassi Fihri, le Maroc a raté une Coupe d'Afrique des Nations (2010), n'a pu vaincre que le Niger en deux participations en CAN (2012 et 2013, expulsé du premier tour des deux éditions), et a encore une fois gaspillé ses chances pour une qualification en Coupe du Monde 2014. Un bilan qui parle de lui-même, malgré l'organisation des prochaines Coupes du Monde des Clubs sur le sol marocain et un professionnalisme qui n'a eu -jusqu'à l'instant- comme effet que le changement de la dénomination du championnat ! Ce constat fait que l'assemblée générale extraordinaire de ce vendredi revêt une importance particulière, car elle nous indiquera les reliefs du football national pendant les 4 prochaines années : une continuité à la déconvenue actuelle, ou une sortie de crise, paraissant de plus en plus chimériques. El Guertili, Akesbi, et Yahdih en challengers L'AG extraordinaire de la FRMF (qui sera suivie de l'ordinaire) sera d'abord et surtout une « bataille électorale », où devraient être départagés trois candidats aspirants à hériter du fauteuil de Ali Fassi Fihri. Mohamed El Guertili (ex-président de la Ligue du Gharb et de l'Ittihad Zemmouri de Khémisset), Saâd Akesbi (ancien président du Moghreb de Fès) et Mohamed Yahdih seront à l'affût du mandat de quatre ans. Le premier et le troisième se sont montrés particulièrement remontés contre l'actuel bureau de présidence, et ont même demandé sa démission à maintes reprises. Toutefois, la réélection de Fassi Fihri demeure le canevas le plus attendu, en témoigne sa récente désignation comme membre de la commission exécutive de l'Union Arabe de Football (UAFA), mardi dernier. Le cas échéant, le football marocain sera poussé vers un second cercle vicieux, où notre pays tentera de se pavaner en organisant les deux CM des clubs 2013 et 2014, vantera les avancées (tout sauf palpables) enregistrées au niveau de la Botola et laissera de côté les véritables chantiers à même de sauver le foot national comme la formation de proximité et l'avènement de cadres de qualité. Après tout, le football n'est plus vraiment dépendant de la volonté de son public...