Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Al Omrane continue sur sa lancée Le groupe Al Omrane continue sur sa lancée malgré la crise dans le secteur. Il a investi l'équivalent de 7 milliards de dirhams en 2012 et l'année en cours sera davantage consacrée à la régionalisation du groupe, le maintien de la cadence des investissements avec un intérêt particulier pour les projets sociaux. C'est en substance le message qu'a voulu transmettre Badre Kanouni, président du groupe Al Omrane, hier à Rabat, au siège du holding d'aménagement Al Omrane, lors d'une conférence de presse. Lors de cette rencontre avec les médias nationaux, Kanouni est revenu sur les principales réalisations du groupe ainsi que les grandes lignes de son plan d'action pour l'année 2013. « Le groupe Al Omrane mérite son titre d'opérateur privilégié de l'Etat en matière de logement social et de résorption de l'habitat insalubre. Les deux principaux axes d'intervention du holding, à savoir l'habitat et l'aménagement urbain se confondent désormais avec l'identité même d'Al Omrane. Dans le premier axe, le holding public participe activement au développement quantitatif et qualitatif de l'offre en logement, particulièrement sur le segment social. Dans le second, c'est dans la création et l'aménagement de pôles urbains intégrés, de zones d'urbanisation nouvelles (ZUN) et de villes nouvelles qu'il s'est fait connaître », a tenu à rappeler Kanouni avant de poursuivre qu'en dépit d'une conjoncture difficile, le groupe maintient son niveau d'investissement et l'augmente parfois. Il joue ainsi un rôle moteur de développement du secteur surtout dans les régions déficitaires en habitat. Plus de 6,6 milliards de dirhams sont investis annuellement, faisant du groupe l'un des premiers investisseurs publics du royaume. De même, il maintient le niveau de son chiffre d'affaires à plus de 5 milliards de dirhams. Il a également réussi à contribuer à la réalisation des différents programmes de l'Etat comme le logement à 140 000 DH, logement social, mise à niveau urbaine, villes sans bidonvilles, développement dans les régions du Sud, ceci grâce a une production ciblée et «orientée demande» qui a atteint 34 000 unités propres. « Ce rythme de production a été accompagné par une dynamique commerciale exceptionnelle qui a permis au groupe d'enregistrer des chiffres records en termes de recettes et de maintenir le niveau de chiffre d'affaires au niveau de 5 milliards », se réjouit le président du groupe. Un contexte économique peu favorable Par rapport au contexte dans lequel opère le groupe, il convient de rappeler que durant les années s'étendant de 2007 à 2010, l'action d'Al Omrane a été confortée par le caractère exceptionnel du secteur du bâtiment en termes d'aménagement et de construction de logements. Des années qui ont vu le lancement de villes nouvelles, de ZUN et le démarrage du programme du logement social à 250 000 DH. Mais par la suite, le groupe a été confronté à la morosité du secteur, dont les contre-performances en 2012 ont été soulignées par le HCP. Le Haut Commissariat au Plan a indiqué que les créations d'emplois dans le BTP ont poursuivi leur tendance baissière en 2013. Les autres indicateurs du secteur étaient également à la baisse : les unités sociales achevées en milieu urbain ont baissé de plus de 10 % et les mises en chantier de cette catégorie d'unités ont chuté de 19,4 %. « Les prévisions pour le premier trimestre 2013 tablent sur une quasi-stagnation de la valeur ajoutée du secteur en comparaison avec la même période une année auparavant », rappelle Kanouni. Les principales réalisations du groupe Ceci dit, pour revenir aux réalisations du groupe, notons que le groupe a réussi à augmenter le rythme de production de logements en mettant sur le marché des produits adaptés aux classes démunies au prix de 140 000 DH, ainsi que les lots destinés à l'auto-construction. Parallèlement, Al Omrane a adopté une démarche préventive portant sur le renforcement du contrôle pour stopper la création de nouveaux noyaux de bidonvilles, l'unification des conditions pour bénéficier des opérations de relogement et la mise à jour des listes de bidonvillois. Au total, sur plus d'un million de citoyens qui ont vu leurs conditions de logement nettement améliorées, 90% le doivent à l'action directe ou indirecte d'Al Omrane. A ce rythme, les objectifs initiaux du programme «villes sans bidonvilles» auraient été atteints s'il n'y avait pas les augmentations anarchiques et illégales de nouveaux bidonvilles et qui concernent plus 92 000 ménages supplémentaires. Un groupe à l'ère de la régionalisation En termes de répartition géographique, Al Omrane s'est doté d'une large couverture territoriale avec 58 représentations locales, réparties entre le holding, les filiales et les agences. « Un large rayon d'action qui a été déterminant dans la réalisation des programmes étatiques en matière d'habitat dans les provinces du Sud. Ce modèle d'organisation et de gouvernance a d'ores et déjà permis de placer l'action du groupe dans le cadre du projet national de régionalisation », déclare Kanouni. Dans le prolongement de cette mission territoriale, Al Omrane se veut également un groupe qui « demeure fidèlement attaché à sa mission sociale, en plaçant au centre de ses préoccupations le devoir de solidarité inter-territoriale, l'inclusion sociale et le développement humain. Al Omrane se place en tant que contributeur de premier ordre à l'effort national de production de logements sociaux dans les zones et les segments en déficit », rajoute le président du groupe. Un plan d'action ambitieux Quoi qu'il en soit, pour les prochaines étapes, le groupe s'oriente vers le recentrage de son action sur ses missions sociales. Cela passe par la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de développement urbain, de production de logements destinés aux classes moyennes et d'encadrement de l'auto-construction. Parallèlement, le groupe continuera d'assumer son rôle moteur dans la lutte contre l'habitat insalubre malgré « la complexité de la tâche », selon Kanouni. L'intervention dans ce domaine touche des aspects sociaux, économiques et spatiaux concernant des populations démunies. « Autant de facteurs qui nécessitent une réelle convergence des efforts entre les différents intervenants institutionnels, notamment au niveau local, mais surtout la collaboration de la société civile représentant la population cible. Cela réussit à chaque fois que cette convergence est assurée », déclare le président d'Al Omrane. D'autre part, la difficulté de réaliser de grands projets dans les grandes villes où la demande est la plus concentrée tient à la rareté du foncier. « C'est d'abord une question de foncier et non de rentabilité. Al Omrane est constamment prêt à réaliser des programmes de logements pour les classes moyennes là où c'est nécessaire, mais en tenant compte de la disponibilité du foncier », annonce Kanouni. En ce qui concerne les villes nouvelles, un plan de relance a été lancé le 15 mai dernier à Tamesna. Il est destiné à doter la ville nouvelle d'infrastructures et d'équipements de proximité de nature à lui insuffler une nouvelle dynamique, parallèlement à la poursuite du travail de relance de l'autre ville nouvelle Tamansourt, située à proximité de Marrakech.