La valorisation des énergies renouvelables offre de multiples opportunités économiques pour le Maroc. C'est la principale révélation qui émane du dernier rapport de Desertec Industrial Initiative (Dii) intitulé « Economic Impacts of Desert Power », présenté le 22 mai à Casablanca. Ce document nous apprend que le regroupement des secteurs industriels, de l'éolien, du photovoltaïque et du thermo-solaire pourrait représenter un pourcentage de 5 % de la valeur totale des biens produits en 2030, si le Maroc consent un investissement massif dans la production d'électricité à partir des énergies renouvelables. Réduction des importations d'énergies fossiles Paul Van Son PDG de Dii révèle que « le Maroc pourrait également réduire de moitié sa dépendance aux importations d'énergies fossiles, celles-ci passant de 8% du PIB aujourd'hui à 4% de celui-ci en 2030. En même temps, la croissance du PIB serait renforcée de manière significative. Avec ses ressources éoliennes et solaires abondantes et sa politique volontariste de diversification de ses source d'approvisionnement, il réunit les conditions idéales pour l'émergence d'un tissu industriel dynamique et compétitif dédié aux énergies renouvelables ». Selon le rapport, les investissements doivent porter notamment sur la fabrication de câbles électriques pour les éoliennes ou pour la création de structures de support pour les panneaux photovoltaïques. Un secteur pourvoyeur d'emplois Outre le volet croissance, le développement des énergies renouvelables permettra la création d'emplois, si une part importante de ces composants cités précédemment sont fabriqués localement, note le rapport. Ces niches d'emplois concerneront respectivement le thermo-solaire concentré avec 35 000 créations d'emplois, le photovoltaïque 23 000 emplois créés et 46 000 pour l'éolien. « Ces emplois concernent aussi bien la fabrication des composants et la construction de centrales, que leur fonctionnement et leur maintenance », précise le rapport. La coopération internationale sera d'un grand apport pour le développer du secteur des énergies renouvelables. « Des partenariats internationaux pourraient accélérer le développement de la filière des énergies renouvelables au Maroc. Dii encouragera ses partenaires à faire du transfert de savoir-faire un des éléments essentiels des coopérations de part et d'autre de la Méditerranée. Dans ce contexte, le Maroc pourrait devenir un carrefour de connaissances, partageant son expertise avec ses voisins », suggère Paul Van Son.