Les Lionceaux avaient bien entamé leur CAN, mais devant la Côte d'Ivoire, ils ont cédé (2-1). Les moins de 17 ans avaient le soutien de tous au point que le président de la fédération royale marocaine de foot, Ali Fassi Fihri, est venu les voir deux fois, ce qui est très rare pour le président de la FRMF. rares sont ceux qui connaissaient leur nom et qui savaient ce qu'ils auraient pu faire lors de ce championnat d'Afrique organisé au Maroc. L'équipe nationale des cadets avait également le soutien du public qui s'est déplacé pour les encourager devant la Tunisie, le Gabon et le Botswana. Face à ces trois équipes, les Marocains ont été performants : victoire face aux Gabonais et Botswanais et match nul face aux Tunisiens. Ce qui leur a permis d'accéder aux demi-finales et de réserver leur place parmi les grands pour la Coupe du monde des U 17 aux EAU. Leur route était tracée et le rêve a grandi au fil des matchs surtout que les poulains d'Abdellah Idrissi jouaient chez eux, au Maroc. Un atout majeur que toutes les équipes exploitent en leur faveur, mais que quelques-unes semblent ne pas utiliser à bon escient. Organiser la CAN chez soi n'a jamais voulu dire qu'elle est à l'hôte. C'est ce qui est arrivé aux Marocains. Même pour les seniors en 1988, quand le Maroc avait abrité la CAN, l'équipe nationale avait été éliminée en demi-finales. L'histoire se répète. A noter qu'en 2015, le Maroc abritera la Coupe d'Afrique des nations pour la deuxième fois de son histoire. Un évènement que les Marocains attendent de pied ferme pour enfin remporter un deuxième titre continental. Perte de vitesse Lors de cette demi-finale de la CAN U 17, les Ivoiriens ont semblé plus forts, plus costauds, plus efficaces. On dira que c'est normal puisqu'ils se connaissent depuis presque huit ans. Contrairement aux Marocains. Pim Verbeek, le Néerlandais, directeur sportif des équipes des jeunes, n'a commencé à chercher les éléments qui vont former cette équipe que depuis quelques mois. Sa trouvaille : seize Marocains évoluant à l'étranger et quelques joueurs de la Botola et de l'Académie Mohamed VI de football. Rassemblés en stage à Maamora sous la conduite de Abdellah Idrissi, ces jeunes ont pu découvrir le jeu collectif, le climat marocain, et les terrains nationaux. Heureusement qu'ils ont joué à Casablanca et Marrakech, deux des meilleurs stades au Maroc. Toutefois, ces éléments ont vite perdu le rythme. Passés les matchs du premier tour, où ils ont affronté des nations moins prestigieuses que la Côte d'Ivoire, leurs lacunes sont vite remontées en surface. La face cachée de l'iceberg est devenue plus apparente en raison du manque de compétition et de l'absence de formation de ces jeunes. Convoquer 16 jeunes évoluant à l'étranger veut tout dire : Pim Verbeek n'a pas confiance dans les jeunes jouant dans les clubs marocains. Il a raison puisque nos équipes de la Botola ne donnent pas assez d'importance à la base et leurs espoirs ne sont pas titulaires dans les matchs officiels du championnat national. Le jeune Walid Sebbar sociétaire du Raja de Casablanca, n'a jamais été aligné par M'hamed Fakhir dans aucun des matchs des Verts cette saison. Pourtant, le cadet peut être décisif si le général le fait jouer. Du côté des Ivoiriens, leur équipe des moins de 17 ans ne comptait que deux « professionnels », le reste provenait des écoles de foot ivoiriennes et des clubs du championnat : ils ont été plus efficaces. Les équipes subsahariennes ont toutes démontré qu'elles comptent en leur sein des joueurs de qualité, techniquement et physiquement aussi. Les Ivoiriens, plus forts En s'inclinant (1-2) devant son homologue ivoirienne, l'équipe nationale a montré ses limites quand il s'agit de choses sérieuses. Il est vrai que le but des nationaux était d'atteindre la Coupe du monde mais ceci n'a pas amoindri leur volonté de remporter cette coupe. Les buts des Eléphanteaux ivoiriens ont été signés Chris Bedia à la 30e sur un tir puissant, après qu'il s'est frayé un chemin tout seul au milieu de la charnière défensive marocaine et Anderson Niangbo à la 38e sur un effort individuel. Ce dernier a devancé par sa vitesse quatre défenseurs marocains pour envoyer la balle au fond des filets du gardien marocain. Une action qui a prouvé que la technique ne suffit pas et qu'il faut des joueurs costauds capables de faire la différence. L'unique réalisation des nationaux a été l'œuvre de Walid Sebbar à la 66e sur un penalty-cadeau octroyé par l'arbitre namibien Chicongo Rolland. La rencontre a été suivie par le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, du président de la Fédération royale marocaine de football, Ali Fassi Fihri et du secrétaire général du ministère de la jeunesse et des sports, Karim Akkari. Les Ivoiriens sont qualifiés donc pour la finale qui se jouera samedi prochain au Grand stade de Marrakech à 17h30. Le Maroc, lui, disputera le match pour la 3e place sur le même stade, trois heures avant la finale.