La 5e édition du Festival International du film Documentaire à Agadir (FIDADOC) se tiendra du 22 au 28 avril, avec l'ambition de développer la culture du cinéma documentaire et l'écriture cinématographique, a indiqué, mardi à Casablanca, le président de cette manifestation Hicham Falah. Le film documentaire a un réel potentiel puisque sa réalisation se fait ‘'en pensant localement pour circuler mondialement''. C'est un cinéma ‘'généreux qui efface toutes les barrières pour voyager mondialement'', a-t-il souligné lors d'une conférence de presse pour la présentation la programmation de cet événement composée d'une trentaine de documentaires de création venus du monde entier. Le FIDADOC, organisé par l'association de culture et d'éducation par l'audiovisuel (ACEA), confirme son ambition d'être une plate-forme d'échanges entre les professionnels du Sud et du Nord, a fait savoir M. Farah, invitant à accélérer le soutien à la création documentaire afin que le pays puisse jouer dans ce domaine son rôle naturel de passerelle entre différents modèles culturels et économiques, au carrefour de l'Afrique, du monde arabe et de l'Europe. Dans les domaines de la formation et de l'insertion professionnelles, le FIDADOC doit continuer à innover, inventer pour la mise en place des conditions nécessaires pour que, demain, des films documentaires marocains circulent sur les écrans du monde entier, a-t-il relevé. Nouvelle génération L'édition 2013 va continuer à accompagner l'avènement d'une nouvelle génération de cinéastes maghrébins capables d'offrir des œuvres puissantes et singulières en vue de traduire la vitalité du genre documentaire et de proposer un Panorama de courts et longs-métrages issus du Maghreb et du Machrek à un public avide de dialoguer avec les témoins directs des bouleversements dans ces régions. Il sera l'occasion d'exprimer la solidarité du festival envers le producteurs syriens en accueillant le fondateur du festival syrien ‘'Dox Box'' Orwa Nyrabia. Le FIDADOC propose des projections matinales de films destinés au public scolaire (8 à 14 ans), en présence de leurs auteurs pour leur permettre de mieux appréhender le flot d'images qui les abreuvent au quotidien, en apprenant grâce aux animateurs les différences de traitement entre le cinéma documentaire, la fiction, le reportage ou le magazine Il est, en outre, prévu un séminaire dédié au ‘'Cinéma documentaire, vecteur de promotion d'une culture des droits de l'Homme'' organisé avec la Commission régionale des droits de l'Homme dans le cadre de la contribution du CNDH à la mise en œuvre de la plateforme citoyenne. Il vise à créer des centres de ressources documentaires dans les différentes régions où les commissions régionales du CNDH sont implantées pour la formation de médiateurs culturels imprégnés de la culture des droits de l'homme et maîtrisant l'outil de la cinématographie documentaire pour véhiculer les valeurs et les principes des droits de l'Homme. L'ACEA défendra, à cet effet, la création de deux outils d'action culturelle indispensables à savoir un centre de ressources du cinéma documentaire ‘'Nouzha Drissi'' avec vidéothèque, bibliothèque et des compétences variées dans le domaine de la formation professionnelle et de l'animation culturelle ainsi qu'un CNA Maroc (Cinéma Numérique Ambulant) qui pourrait s'associer au CNA Tunisie en cours de création, afin de mutualiser la formation des équipes et le coût des achats de droits des films.