Miloudi a craqué pour la dernière version du logiciel qui permet de traiter, stocker et indexer les images. Cette nouvelle mouture est présentée par l'éditeur comme révolutionnaire et le rapport qualité-prix forcément incroyable. 3000 dirhams plus tard, les aventures commencent. Premièrement, impossible d'installer cette version sur le vieux Mac Pro, qui date de 2007, soit une éternité en informatique. Mais qu'à cela ne tienne. Miloudi, trop impatient de tester son nouveau joujou s'est délesté de la somme correspondant à la dernière version du système d'exploitation, qui fait aussi des miracles selon la réclame digne d'une production hollywoodienne. Dans sa hâte, Miloudi, qui ne sera jamais Jobs, a oublié de chercher sur les multiples forums quelque chose qui lui paraissait d'une évidence indiscutable. Il se trouve que les machines antérieures à 2008 ne supportent tout simplement pas la version miraculeuse et voilà notre Miloudi face à un cruel dilemme. Renoncer au nirvana promis par le logiciel qui lui avait déjà coûté une part conséquente de son salaire ou se laisser entraîner dans un nouvel investissement dont le montant dépassait tout entendement et les capacités d'autofinancement de notre graphiste en herbe. Il avait l'impression d'être comme ces pays entraînés malgré eux dans une course aux armements, toujours plus chers, toujours inutiles, imposée par les fabricants, qui n'hésitent pas à favoriser quelques conflits pour tester grandeur nature leurs produits. Ce n'était pas la première fois que notre Miloudi se retrouvait confronté au fameux concept d'obsolescence programmée et comme à chaque fois il se sentait piégé, dans l'incapacité de faire valoir ses droits ni faire entendre son mécontentement. En attendant d'y voir plus clair, il a donc décidé de ne rien faire après tout.