Le match nul des Bleus en Espagne et le trébuchement de la Roja face à la Finlande (1-1) laissaient présager une surprise à Saint-Denis. Il n'en fut rien, puisque les hommes de Del Bosque ont fait parler leur expérience et leur statut de meilleure équipe mondiale mardi soir. Les champions du monde en titre ont pris une option considérable en battant la France sur ses bases, grâce à l'unique réalisation du Barcelonais Pedro Rodriguez. Les Français ont subi la possession de balle légendaire des visiteurs dès l'entame du match, mais ont quand même su répondre à travers des contres réguliers et menaçants parfois par le biais de Ribéry et Pogba. Les Ibériques, quant à eux, s'en sont remis à leur artiste phare en construction -Andrés Iniesta- qui a essayé de fournir Pedro et Villa par des ballons en profondeur. La première mi-temps s'est terminée sur un score vierge qui rassurait le public français. De retour des vestiaires, les Espagnol ont finalement frappé. Pedro, le plus remuant des attaquants de la Roja a pu tromper le portier et capitaine de la France Hugo Loris à la 58e minute. Assommés par la réalisation, les Bleus feront quelques tentatives pour rétablir la parité mais s'écrouleront finalement devant une équipe compacte et un brin plus forte. « C'est un peu embêtant. En première période on a su bien défendre. Mais il ne faut pas oublier l'équipe qu'on avait en face de nous. On a livré bataille mais le résultat est une déception. Même à dix, on a réussi à être dangereux mais face à un tel adversaire, avec une telle maîtrise et expérience, il faut de l'efficacité et des circonstances favorables. Ça n'a pas été le cas. » a déclaré Didier Deschamps, le coach de l'équipe de France, en fin de rencontre. L'Espagne brigue ainsi la première place du groupe I, et complique la mission de sa victime de mardi qui doit remporter ses 3 derniers matchs et attendre un faux pas des coéquipiers de Ramos. Mention pleine pour les Pays-Bas et l'Allemagne Au niveau du groupe A, la Belgique et la Croatie sont toujours au coude à coude en tête de la poule (ex-aequo avec 16 points). Les deux équipes ont remporté leurs matchs de mardi et distancent le troisième (la Serbie) par neuf points. Dans le groupe B, l'Italie est toujours aux commandes après un succès en déplacement à Malte. Mario Balotelli a été le principal artisan de la victoire (2-0), puisqu'auteur d'un doublé mardi. Par ailleurs, l'Allemagne et les Pays-Bas tiennent toujours les rênes des poules C et D d'une main de fer. La Mannschaft a étrillé le Kazakhstan par quatre buts à un, tandis que les Pays-Bas ont également massacré la Roumanie par 4 buts nets. Les Allemands sont premiers avec 16 points et à huit unités du deuxième (l'Autriche), alors que les Hollandais affichent 18 points au compteur devançant la Hongrie de 7 points. Le Portugal a gagné hier en Azerbaïdjan, mais reste toujours en position délicate derrière Israël et la Russie, première du groupe F. En poule H, le Monténégro a tenu bon face à l'Angleterre (1-1) et continue donc de mener la danse avec 14 points. Véritable surprise de ces éliminatoires, les Monténégrins sont les premiers d'un groupe qui compte l'Ukraine et la Pologne aux côtés des Anglais. La prochaine journée aura lieu le 7 juin, avec un Portugal/Russie qui promet des échanges explosifs.