Bonne nouvelle aussi bien pour les voyageurs que pour les investisseurs à la chasse de bonnes opportunités. Les premiers autocars à «haute qualité de service» sont attendus à partir du mois de juillet. Ce projet gouvernemental visant à améliorer davantage la qualité du transport en commun est fin prêt. La dernière version du cahier des charges est attendue pour la fin de ce mois, d'ailleurs les appels d'offres sont déjà lancés. La qualité a un prix Il ne reste plus que l'avis des professionnels sur ce nouveau produit qui révolutionnera le transport des voyageurs rompant ainsi avec les casse-têtes et tracasseries habituelles de transport routier. Pour Younes Boulaq, secrétaire général du syndicat national des petites et moyennes entreprises du transport de voyageurs, la seule remarque qui mérite un intérêt particulier c'est celle concernant la distance à parcourir par ces autocars haut de gamme à partir de 400 kilomètres. «Il est question également de veiller rigoureusement au respect des tarifs imposés», conseille-t-il. Question de prévoir les éventuelles déviations des règles de la concurrence. À titre d'information, les tarifs qui seront appliqués sont trois fois supérieurs à ceux pratiqués pour le même trajet par les autres opérateurs. Toutefois, ce différentiel de prix qui pourrait paraître anormal est justifiable au vu des conditions très strictes imposées par le cahier des charges régissant le fonctionnement et l'exploitation des autocars à haute qualité de service. Ce nouveau type de transport interurbain sillonnera uniquement les autoroutes, autrement les villes desservies d'une liaison autoroutière. Le futur investisseur est tenu aussi de déposer une caution financière de l'ordre de 500 000 dirhams. Au cas du non-respect total ou partiel des règles du cahier des charges, la tutelle procédera à une ponction sur la caution en question, selon Boulaq. Autre condition et non des moindres : le renouvellement du parc s'effectue tous les quatre ans. En d'autres termes, l'autocar ne devrait pas dépasser quatre ans de service, après sa première immatriculation. A savoir que le coût du véhicule s'élève à 3 200 000 dirhams. Voici ce qui explique la tarification triplée. Confort assuré ! Plus encore, les autocars en système GPS et qui débarqueront au mois de juillet au Maroc ont tout pour gâter les voyageurs. l'espace de l'autocar est réparti soigneusement sur seulement 32 sièges haut de gamme avec tablettes rabattables pour assurer le maximum de confort. Les passagers auront droit aussi à des espaces de convivialité et à d'autres services (café, quatre écrans télé, des prises électriques…). Pour la petite histoire, les nouveaux véhicules n'ont pas été les bienvenus. Boulaq nous rappelle qu'une grève avait été observée le 31 octobre 2012 par les professionnels du secteur en guise de protestation contre leur introduction au Maroc. Leurs inquiétudes émanent essentiellement du fait que le nouveau venu est perçu comme étant source de nouvelle concurrence. Autant dire que déjà la réforme en gestation du secteur du transport de voyageurs ne fait pas l'unanimité. Boulaq insiste sur la prise en considération des avis et recommandations des professionnels dans l'élaboration définitive des cahiers de charges. Pour Boulaq, toute réforme passe par la révision du cadre juridique et institutionnel, l'amélioration des conditions sociales des employés, la refonte de la fiscalité, la révision à la hausse des tarifs, la mise à niveau des gares routières… Le tout se fait dans le respect pur et simple des règles de la concurrence entre lignes régionales et nationales (toutes distances confondues).