Les employés envoient un préavis de grève au top management 2 milliards de dollars, c'est le montant auquel le géant mondial Royal Dutch Shell serait prêt à vendre ses activités en Afrique. C'est du moins ce qu'annoncent sur Internet des salariés en colère du groupe en Afrique. Une vidéo sur Youtube parle d'un deal sur la cession avant le 17 mai prochain. Au Maroc, des sources proches du dossier assurent qu'une décision peut être prise ce mois-ci. Mais rien ne filtre encore sur l'identité du repreneur ni le montant du deal. Les rumeurs parlent toujours de OiLibya Afriquia et peut-être même du groupe ONA. Plus de 30.000 visiteurs professionnels provenant de 75 pays du monde sont attendus. Sur Internet, il n'y a pas que des prévisions du montant de l'opération, mais également une manifestation claire et nette de la colère des employés du groupe dans le continent. Ils dénoncent le fait que le groupe néerlando-britanique ne leur a pas versé d'indemnités comme c'était le cas au moment du désengagement des activités de distribution en Europe. Ce qui a mené les employés à mener des manifestations et sit-in dans plusieurs pays. Tunisie, Ghana, Sénégal et au Maroc également où un sit-in a eu lieu. Une information que confirment des sources proches du Syndicat national des hydrocarbures et produits pétroliers (UMT). Le personnel de Shell était, bel et bien, présent aux manifestations du 1er Mai, avant-hier à Casablanca. Plus encore, le Bureau syndical de la société a même présenté un préavis de grève aux dirigeants du groupe pétrolier en Hollande et ceux de la direction régionale pour l'Afrique en Afrique du Sud. Le top mangement du groupe au Maroc n'est mentionné à aucun moment. Dans cette lettre, les employés de la filiale marocaine demandent au groupe d'engager un dialogue pour répondre à leurs doléances. Si rien n'est fait, ils menacent de faire une «grève illimitée» à compter du 10 mai prochain. Leurs doléances portent principalement sur le versement d'indemnités de la part de la partie cédante. Ni le headquarter du groupe à La Haye ni ses filiales régionales n'ont encore émis de réponses par rapport à ces doléances. Cette semaine sera donc cruciale pour trancher.