Le projet sera achevé en 2014 et les premières livraisons sont pour 2011. L'Agence d'aménagement de la Vallée du Bouregreg (AAVB) et le groupe d'Abu Dhabi Al Maâbar ont lancé officiellement vendredi dernier l'opération de commercialisation de leur projet commun Bab Al Bahr. Celui-ci constitue, pour rappel, la première séquence des six prévues dans le méga projet d'aménagement de la Vallée du Bouregreg. Bab Al Bahr a mobilisé un investissement global de 7 milliards de DH et devra être achevé en 2014, selon les déclarations de Lemghari Essakl, directeur général de l'AAVB, lors d'une conférence de presse jeudi à Rabat. L'opération de vente concerne la première tranche de Bab Al Bahr qui englobe le front Marina, le front fluvial et la Cité des arts et métiers. La livraison est prévue à partir de 2011. Pour cette première partie du projet, environ 150 unités résidentielles sont en cours de construction. Elles sont réalisées sur une superficie de 5,2 hectares, soit un peu moins de 10% de la superficie globale du projet Bab Al Bahr. La superficie des immeubles, qui ne dépasseront pas 4 étages, varie entre 80 et 250 m2. Quant au prix, il varie entre 14.000 et 27.000 DH le mètre carré. Il est défini par la localisation des résidences. Ceux qui bénéficieront d'une vue «imprenable» sur le patrimoine historique de Rabat-Salé, la Tour Hassan, la médina et la Kasbah des Oudayas paieront plus cher que les autres. Le prix pourra aller au-delà de 30.000 DH/m2, selon une source interne. D'ailleurs Lemghari Essakl et Youssef Al-Nouwais, DG Al Maâbar ont justifié la hausse des prix par l'importance des coûts qui dépassent de 35% la norme locale. Le front Marina et celui fluvial comprennent des unités résidentielles mais aussi des commerces qui ciblent les prestigieuses marques mondiales et nationales. La Cité des arts et métiers est constituée, quant à elle, d'appartements, commerces et 7 musées thématiques ainsi que de galeries d'art. Les autres phases de Bab Al Bahr seront réalisées progressivement d'ici quatre ans. Bab Al Bahr cible la clientèle marocaine en premier lieu, car il se veut une cité vivante. Mais, le projet vise également la clientèle du Moyen-Orient, spécialement des Emirats arabes unis. Trois hôtels sont au programme. Le premier est un 5 étoiles et sera mis en construction avant juin 2010. Bab Al Bahr dans sa globalité comprend, en plus des espaces d'animation, 17.000 unités résidentielles, des unités hôtelières à réaliser sur une superficie de 48.000 m2, des plateformes bureaux sur 81.600 m2, des espaces commerciaux (68.000 m2) et des équipements publics (52.600 m2). En réponse à une question sur les difficultés financières et la faisabilité du projet, Lemghari Essakl a déclaré qu'aucune difficulté de ce genre n'a été rencontrée. Et que si le projet a pris beaucoup de temps, c'est parce qu'il nécessité des études géologiques et architecturales approfondies. «Ce qui compte pour nous c'est le succès du projet et non la rapidité de l'exécution. Il fallait éviter toute erreur d'urbanisation, car la cité est entourée de plusieurs places historiques de grande valeur, dont la Tour Hassan et les médinas de Rabat et Salé», a expliqué Essakel. Du côté d'Al Maâbar, Youssef Al-Nouwais a assuré que son groupe est engagé depuis longtemps au Maroc. «Le climat des affaires est excellent au Maroc. Nous allons continuer d'y investir», a-t-il souligné. Dans une déclaration au Soir échos, il a indiqué qu'Al Maâbar investira également dans de grands projets agricoles au Maroc, «très prochainement».