Presque tous les jours, nous inhalons les fumées des pots d'échappement des véhicules, nous entendons la ritournelle des klaxons ou le vrombissement provocateur des moteurs, pourtant, nous ignorons souvent l'ampleur de cette pollution. L'association Katafa Yasmine et le réseau Casa Environnement ont essayé de décortiquer les effets néfastes de cette pollution lors d'une rencontre sur «les moyens de transports et le respect de l'environnement », samedi dernier, dans le quartier de Sidi Bernoussi à Casablanca. L'usage des vieux véhicules, l'ignorance de l'ampleur de ce danger et la suppression des filtres à particules – système anti-pollution des voitures – par certains automobilistes, restent les principales causes de la pollution des transports urbains. Pour éviter l'usage des anciens véhicules, le Maroc a décidé de dédouaner les véhicules de plus de cinq ans. La France a aussi pris ce problème à bras le corps avec l'interdiction des véhicules particuliers de plus de sept ans à partir de 2014, et a imposé une limite de mise en circulation de 18 ans et de 10 ans respectivement pour les poids lourds et les deux-roues. Cette pollution diffèrent selon les moyens de transports. Plusieurs dégâts sanitaires D'après des statistiques fournies par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) basée en France, les voitures particulières génèrent 62% des émissions polluantes, les transports de marchandises 31%, les transports en commun 4% et les deux roues 3%. Evidemment, les gaz carbonique rejetés vont forcément avoir des répercussions négatives sur la santé. La pollution au plomb de certains véhicules peut impacter sur le système nerveux, l'appareil digestif et au niveau des globules rouges. L'inhalation de l'ozone, peut provoquer des essoufflements et de la toux, des crises d'asthme ou la mort (à long terme). D'autres maladies comme les inflammations des yeux et des poumons, des problèmes respiratoires, des risques de cancers, des nausées, et l'irritation de la peau sont aussi enregistrées. Outre, la pollution atmosphérique, les organisateurs ont également souligné les effets néfastes de la pollution sonore des moyens de transports tels que les troubles psychiques ou les otites (inflammation au niveau des oreilles). Des alternatives existent Les alternatives ne manquent pas pour freiner les émissions de CO2 dans les transports urbains notamment l'usage de la voiture hybride – moteur thermique et électrique -, la voiture électrique, la voiture à hydrogène qui produit uniquement de la vapeur d'eau et de la chaleur, ou encore la voiture à azote qui rejette uniquement du dioxyde gazeux et permet d'éviter l'usage du pétrole sans oublier les biocarburants. Si vous ne pouvez pas vous procurer ces voitures de luxe, d'autres méthodes plus accessibles tels que le vélo, le covoiturage , le tramway ou la marche, s'offrent à vous.