La Bourse de Casablanca se porte mal. Comme l'attestent l'ensemble des indicateurs de la place en 2012 le niveau de distribution de dividendes a déçu nombre d'intervenants sur le marché. Sur les 77 sociétés cotées de la place, 17 n'ont pas versé de dividendes à leurs actionnaires courant 2012 et ce pour différentes raisons. Il s'agit d'abord de Diac Salaf, Mediaco et Med Paper qui ont affiché au titre de l'exercice 2011 des résultats encore déficitaires en raison de problèmes de restructuration financière et d'endettement. Sofac, Sonasid et Risma n'ont pas non plus rémunéré leurs actionnaires, malgré un exercice qui a fini sur une note positive, à l'image de Stokvis et Samir. Les trois premières sociétés expliquent cette situation par les lourds investissements qu'elles ont engagés durant l'année. Les deux autres sociétés ont, elle, subi les contrecoups de la conjoncture à la fois nationale et internationale. Le secteur informatique moins généreux Le secteur informatique compte 4 sociétés qui n'ont pas distribué de bénéfices à cause également, de la baisse de leurs résultats consécutivement au ralentissement de la demande sur les matériels et logiciels informatiques. Il s'agit de HPS, IBM, Involys et M2M. Fertima, Label'Vie, Rebab Company et la Snep n'ont également pas distribué de dividendes. La première, réalise un résultat de 1 million de dirhams, a un report à nouveau déficitaire. Les trois autres ont noté une baisse de leurs bénéfices globaux de 10%, 60% et 29% respectivement. Pour sa part, Afric Industries qui s'est elle introduite en bourse en 2012, ne distribuera naturellement pas de dividendes avant 2013. Il ressort ainsi que les sociétés cotées à la bourse de Casablanca préfèrent ne pas distribuer de dividendes et ce au profit du financement de leur croissance et l'espoir d'une rentabilité plus importante dans le futur et non pas uniquement en raison de résultats déficitaires. Ce phénomène est d'autant plus accentué en temps de crise comme c'est le cas avec la crise européenne qui cause le malheur de porteurs d'actions ou du moins les petits d'entre eux. Pourtant la question du dividende pourrait être un moyen de susciter un regain d'intérêt des investisseurs à la bourse de Casablanca et sauver cette dernière. Celles qui rémunèrent le mieux Pour l'instant, seules quelques sociétés restent généreuses vis-à-vis de leurs actionnaires. C'est surtout Microdata qui sort du lot avec un D/Y 8,6%, soit le plus élevé du marché. Le D/Y représente le rendement du dividende. On s'attend pour 2012 et 2013 à des taux de 12,1% et 13% (estimations de BMCE Capital). Elle est suivie de près par Agma Lahlou, qui présente un niveau de rendement dividendes de 8,1% en 2011 et des rendements prévisionnels similaires de 10,1% en 2012 et 2013. Parmi les grosses capitalisations, Maroc Telecom se démarque avec un D/Y de 6,8% en 2011. Même constat chez la Lydec, qui présente également un niveau de rendement dividendes de 6,80% en 2011. Ces deux sociétés présentent un autre trait commun : le fait d'avoir un actionnaire de référence étranger qui se précipite pour récupérer ses investissements.