Les rebelles des Farc ont annoncé dimanche à La Havane mettre fin à leur cessez-le-feu unilatéral en Colombie, qu'ils avaient décrété pour deux mois en novembre afin de faciliter les pourparlers de paix menés avec le gouvernement de Bogota. C'est «le coeur douloureux» que le principal négociateur des rebelles marxistes, Ivan Marquez, a annoncé cette décision aux journalistes dans la capitale cubaine, avant l'ouverture d'une dernière séance de discussions, en regrettant de devoir reprendre une guerre «dont pourtant personne ne veut dans le pays», a-t-il dit. Il a expliqué la fin du cessez-le-feu par le refus des autorités colombiennes de respecter elles aussi une trêve. Les pourparlers de paix de la Havane visent à mettre fin à un demi-siècle de guérilla en Colombie. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie ont proclamé unilatéralement un cessez-le-feu temporaire au premier jour des négociations mais l'armée et la police colombiennes ont accusé les rebelles d'avoir malgré cela mené plusieurs attaques. Dans le même temps, les forces régulières colombiennes ont tué au moins 34 rebelles. Pour rappel, les émissaires du gouvernement de Bogota et de la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc) s'étaient rencontrés, jeudi 18 octobre 2012, à Hurdal, au nord d'Oslo, en Norvège. Les deux camps avaient affiché leur volonté d'aboutir ensemble à un accord de paix global pour mettre un terme à un conflit d'un demi-siècle. Dans une déclaration commune, ils avaient annoncé «l'installation d'une table» de dialogue visant à instaurer «une paix stable et durable».