Selon un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), publié le 10 janvier 2013, les prix des denrées alimentaires ont accusé une baisse conséquente le mois dernier. C'est l'augmentation de la production de céréales dans le monde depuis plus de quatre ans qui a accentué le phénomène. D'ailleurs, entre 2007 et 2009, le Maroc a produit 6,1 millions de tonnes de céréales, selon les estimations de la FAO.En 2011, la production marocaine de céréales est évaluée à 9 millions de tonnes. Par ailleurs, près de 5,3 millions de tonnes de céréales ont été importées par le Maroc en 2011.Plus généralement, l'indice FAO des prix des produits alimentaires mesure la variation mensuelle des cours internationaux d'un panier de denrées alimentaires. Il est établi à partir de la moyenne des indices de prix de cinq catégories de produits (soit 55 cotations).En effet, l'indice mesure la variation mensuelle des cours internationaux d'un panier de denrées alimentaires. Recul de l'ensemble des prix L'ensemble des prix des denrées de base composant l'indice ont reculé, à l'exception de ceux des produits laitiers. L'indice est à son plus bas niveau depuis juin 2012. En effet, l'indice FAO des prix des produits alimentaires s'est replié de 1,1 % en décembre 2012. Une régression qui dure depuis les trois derniers mois de 2012. Cette contre performance est attribuable essentiellement au repli des cours internationaux des principales céréales et des huiles et graisses, selon les experts de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.Globalement, le dit indice a fléchi de 7 % en 2012. Les plus fortes baisses étaient celles du sucre, des produits laitiers et des huiles. Le repli des cours a été plus modeste pour les céréales et la viande.En décembre 2012, l'indice FAO des cours des céréales a enregistré une baisse de 2,3 % soit une baisse de 6 point par rapport à un mois précédent. Pour l'ensemble de l'année 2012, cet indice s'est établi en moyenne à 241 points, soit un recul de 2,4 % par rapport à 2011. Après une augmentation observée entre juillet et septembre 2012 en raison des incertitudes planant sur la production et du resserrement de l'offre, les prix à l'exportation ont chuté du fait du relâchement de la demande de céréales pour la production fourragère et industrielle. En décembre, les cours du maïs ont plongé, en raison d'une importante offre à l'exportation en provenance d'Amérique du Sud. Les cours du riz se sont également effondrés en décembre compte tenu des prévisions de bonnes récoltes, mais ceux du blé, dans un contexte économique en sommeil, n'ont guère varié. Pour ce qui est des prix des huiles et graisses végétales, l'indice a affiche un retrait de 1,9 % comparativement à un mois auparavant. Il s'agit du plus bas niveau jamais atteint depuis septembre 2010. Cette contre performance est du principalement à l'accumulation des grands stocks mondiaux d'huile de palme. Pour 2012, cet indice a atteint en moyenne 225 points, contre 252 en 2011. Concernant les Produits laitiers, l'indice des prix a enregistré une légère régression de 0,9 %. Ce petit retrait est imputable aux trois derniers mois de 2012, ou les prix des produits laitiers ont connu une stagnation après un creux en milieu de l'année suivi d'un sursaut. Dans l'ensemble, le marché des produits laitiers reste bien équilibré. Toutefois, il est de plus en plus sensible aux variations de l'offre qui dépendent des conditions de pâturage et de la disponibilité et de l'abordabilité des aliments pour animaux. Les prix de toutes les catégories de viande sont restés proches de leur niveau de novembre. En 2012, l'indice s'est établi en moyenne à 175 points, soit deux points de moins qu'en 2011. Globalement, le secteur de la viande a dû s'attacher à améliorer ses gains de productivité, si bien que l'augmentation du prix des aliments pour animaux ne s'est pas répercutée sur les cours de la viande. Au mois de décembre, l'indice FAO des cours du sucre a atteint en moyenne 274 points, soit une légère baisse par rapport à novembre, mais c'est le niveau le plus bas depuis août 2010. Pour 2012, cet indice a connu une baisse de 17,1% par rapport à l'année précédente. La prévision d'une troisième poussée consécutive de la production mondiale et de disponibilités abondantes à l'exportation pendant la campagne commerciale 2012‐2013, notamment au Brésil, a infléchi les cours internationaux à la baisse pendant une bonne partie du deuxième semestre 2012. Une bonne nouvelle pour le Maroc Rappelons que le Maroc s'approvisionne d'une grande partie des produits alimentaires via l'import. En chiffres concret, au 31 décembre 2012, les importations marocaines des produits alimentaires ont connus une évolution de près de 7,1 % soit l'équivalent de 2,75 Milliards de DH essentiellement en raison de la hausse des importations de l'orge à hauteur de 761,8 Millions de DH, des Tourteaux et autres résidus des industries alimentaires de (+721,1 Millions de DH), du mais de (+705,3 Millions de DH) et du blé de (+367,1 Millions de DH). L'ensemble des prix des denrées de base composant l'indice ont reculé, à l'exception de ceux des produits laitiers. L'indice est à son plus bas niveau depuis juin 2012, où il s'élevait à 200,4 points. En 2012, la moyenne de l'indice s'est établie à 212 points, en recul de 7 % par rapport à 2011. « Ces résultats montrent un renversement de la situation qui prévalait en juillet dernier lorsque les cours en forte hausse firent craindre une nouvelle crise alimentaire », a indiqué Jomo Sundaram, sous-directeur général de la FAO, responsable du département développement économique et social. Le sucre (-17,1 %) et les produits laitiers (-14,5 %) accusent les plus fortes baisses de prix en 2012.