Saâd Ben Cheffaj expose à l'Atelier 21 à Casablanca. Dans ses nouvelles recherches, l'artiste renoue avec l'abstraction géométrique. L'artiste peintre Saâd Ben Cheffaj fera bientôt le déplacement à Casablanca. Il s'apprête à exposer ses œuvres récentes à partir du 27 avril à l'Atelier 21. Né le 16 janvier 1939 à Tétouan, Ben Cheffaj fait partie des premiers Marocains qui ont reçu une formation académique en peinture. Après des études, en 1957, à l'Ecole des Beaux Arts de Séville, il a suivi des cours d'histoire de l'art à l'Ecole du Louvre à Paris. Il est ensuite revenu en Espagne pour décrocher, en 1962, le diplôme de professeur à l'Ecole supérieure des Beaux Arts «Santa Isabel de Hungria» de Séville. En 1965, Ben Cheffaj rentre au Maroc pour enseigner l'histoire de l'art, le dessin et la peinture à l'Ecole des Beaux Arts de Tétouan. Il existe une vertu énigmatique chez les personnages peints par Ben Cheffaj. Ils communiquent une impression de vie. Ben Cheffaj n'aurait pu réussir à doter de vie ses tableaux sans une familiarité de plus de cinquante ans avec la peinture. Sa première exposition remonte à 1956, et depuis il n'a jamais cessé de peindre des tableaux. Il a connu plusieurs périodes (figuration, expressionnisme, néoréalisme, abstraction), avant d'aboutir à cette peinture terreuse, à l'éclat sombre, qui caractérise ses derniers travaux. Un peintre, fort d'un demi-siècle d'intimité avec la peinture, peut presque peindre les yeux fermés. Il va, en tout cas, au-delà de la seule perception par la rétine. Ben Cheffaj n'aurait pu réussir à doter de vie ses tableaux sans une familiarité de plus de cinquante ans avec la peinture. Ses peintures, exposées à l'Atelier 21, se caractérisent par une conjonction entre réalisme et poésie. Il vit et travaille à Tétouan. Il est l'un des principaux acteurs de la jeune histoire des arts plastiques au Maroc. Cet artiste est fasciné par la mythologie grecque. Lorsqu'il en parle, Saâd Ben Cheffaj évoque toujours le cours sur la civilisation méditerranéenne qu'il dispensait à l'Ecole des Beaux Arts de Tétouan. Le mouvement ondulatoire des vagues de la Méditerranée, que Ben Cheffaj appelle avec affection la mère des civilisations, écume souvent les têtes de ses personnages.