En marge de la présentation de la 4e édition du salon Med-IT, le cabinet Infomineo a présenté les principaux résultats de son baromètre de la fonction SI au Maroc. Un baromètre qui servira de base pour une évaluation chiffrée d'un secteur qui traverse actuellement une crise sans précédant, selon Mohamed Lakhlifi, Président de l'APEBI. (De gauche à droite) Mohamed Lakhlifi, président de l'APEBI, Mehdi Kettani, président de Maroc Numeric Cluster, Sanaa Mouhssine, directrice du Salon Med-IT et Martin Tronquit, directeur de Infomineo. À l'occasion de la 4e édition du Salon Med-IT, Xcom events et la Fédération des professionnels de technologies de l'Information (APEBI), en partenariat avec le cabinet lnfomineo, annoncent les résultats-clés de la première édition du Baromètre de la fonction SI au Maroc. « Cette édition a enregistré la participation de 102 directeurs des systèmes d'information, dont plus de 60 % gèrent la fonction IT de grandes entreprises marocaines, réalisant plus de 250 millions de chiffre d'affaires », rappelle Martin Tronquit, DG de Infomino, lors d'une conférence de presse tenue le 1er novembre à Casablanca. Selon cette étude, l'innovation IT a permis d'amorcer les effets d'un contexte économique contingent. En effet, 57 % des entreprises marocaines ont augmenté leur investissement IT en 2012, dédié à l'acquisition de nouvelles solutions matérielles et logicielles. En moyenne, l'entreprise marocaine a consacré 0,82 % de son chiffre d'affaires 2011 à la fonction IT. Les résultats du baromètre de la fonction SI Par ailleurs, sur la base de l'analyse du rapport de l'effectif IT dans l'effectif global de l'entreprise, il en ressort qu'en moyenne l'entreprise marocaine dédie une ressource SI pour 65 employés. Le DSI reste le principal décisionnaire en matière d'investissement IT (66 % des cas). Néanmoins, une proportion non négligeable des entreprises garde cette décision au niveau de la direction générale (19 % des cas). De plus, le maintien de la performance du système d'information ainsi que sa sécurité restent les principaux défis des DSI marocains (88 % des DSI les considèrent comme les plus importants). D'ailleurs, pour 79 % d'entre eux, la sécurité est considérée comme l'ultime priorité en terme d'investissement pour 2013 au regard de la nature des risques émergents, liés à la complexité accrue des systèmes d'information et à l'ouverture aux réseaux externes comme le web et le mobile. Le déploiement de solutions customisées au métier de l'entreprise occupe également une place importante dans la vision SI (dans 63% des cas). Toutefois, le cloud computing peine encore à convaincre les DSI marocains de ses avantages (67% des participants ne considère pas cette tendance comme prioritaire). 4 000 visiteurs attendus au Med-IT Med-IT, qui se tient au Centre des expositions de l'Office des changes à Casablanca, accueille chaque année 4 000 visiteurs professionnels et 170 exposants dont 40 % d'entreprises étrangères à la recherche de partenaires au Maroc. « Le Salon Med-IT est une vitrine des technologies innovantes à disposition des entreprises sur le marché marocain. Les décideurs des entreprises publiques et privées viennent régulièrement pour s'y informer sur les grandes tendances du marché, rencontrer des experts et découvrir de nouveaux matériels et solutions IT », déclare Sanaa Mouhssine, directrice du Salon Med-IT, avant d'ajouter que depuis l'édition 2010, un outil web accessible via le site internet du salon permet aux participants, exposants et visiteurs, de s'inscrire et d'établir en ligne leurs rendez-vous. Pour rappel, une étude de satisfaction réalisée à l'issue de l'édition de 2011 a révélé que 70 % des exposants avaient l'intention de revenir pour l'édition 2012. Reste à savoir si avec la crise qui s'installe dans le secteur, ces derniers ne changeraient pas d'avis, alors qu'une telle manifestation peut s'avérer une solution pour dénicher de nouvelles affaires.... Entretien avec Mohamed Lakhlifi Président de l'Apebi. En tant que professionnels, avez-vous été impactés par la crise européenne ? La situation économique est très difficile et l'activité tourne au ralenti. Et faute de chiffres à présenter, nous avons mis en place ce baromètre des technologies de l'information qui nous permettra, de manière précise, une lecture du marché. Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés actuellement ? Elles sont de plusieurs ordres à l'exemple de celles se rapportant aux cycles de décisions de nos clients, devenus de plus en plus lents et parallèlement, les cycles de règlements des clients sont parfois plus lents que les délais de décisions. Y aura-t-il une reprise de l'activité en 2013 ? Malheureusement, la tendance devrait continuer en 2013. C'est pour cela que, dans le cadre de la stratégie de l'APEBI, nous cherchons à mettre en place des propositions à même de favoriser la dynamique du marché et créer ainsi des opportunités pour les opérateurs de notre secteur. Comment faire alors pour sortir de cette crise ? Il y a deux manières pour faire face à cette crise. D'abord, la spécialisation : on ne peut pas être petit et généraliste. Il faut se spécialiser, parfois être «multispécialisé». La deuxième solution est l'innovation : dans une période de crise, en investissant dans l'innovation, cette dernière nous permettra d'acquérir de nouveaux marchés. * Tweet * *