Le Mouvement populaire accélère la cadence des préparatifs de son onzième congrès prévu les 11, 12 et 13 juin prochain à Rabat. Le jeudi, un point de presse du comité de préparation a été organisé à Rabat. La prochaine messe des harakis verra la participation de 2.500 congressistes. Dans des déclarations à notre journal, Mohand Laenser, le SG du MP, a annoncé son intention de briguer un nouveau mandat à la tête du parti «Oui je me présenterai à ma propre succession pour un dernier mandat». De même qu'il a rejeté l'idée, véhiculée ces derniers temps par la presse, concernant la création d'un poste de vice-SG «Non, il n'y aura pas de vice-secrétaire général du MP. C'est très dangereux et nous préférons une direction unifiée». La fusion n'a pas consolidé la présence du MP sur l'échiquier politique. D'environ 80 députés au lendemain de la fusion, le groupe MP au Parlement s'est réduit à 41 actuellement. La prochaine messe des harakis «sera une rupture avec le compromis», selon Laenser, précisant que «nous allons vers un parti uni. Et c'est des urnes que sortira la majorité qui conduira le MP et la minorité doit accepter les résultats et restera toujours membre du MP». Le 11e congès des harakis se déroulera à un moment où le MP, fusion de trois formations politiques, traverse une phase critique de son histoire. La ligne prônée par Mohand Laenser, le secrétaire général du MP, est contestée par plusieurs ténors de ce parti, notamment ceux issus du MNP (Mouvement national populaire) de Mahjoubi Aherdane et de l'UD (l'Union démocratique) de Mohamed Fadili qui se dit prêt à mener une fronde similaire à celle qui a conduit Salaheddine Mezouar à la présidence du RNI. Sauf que Fadili n'a pas les mêmes appuis que le ministre des Finances. D'ailleurs, une source proche de Laenser le juge «en déclin». Mohand Laenser assure que « Fadili a précisé à la commission de préparation du congrès qu'il n'est membre d'aucune coordination. C'est un membre du MP et il le restera». De même qu'il a rejeté toute similitude entre l'approche de Fadili et celle de Mezouar. Selon le SG, «le lancement d'un mouvement réformateur signifie qu'il y a un blocage au niveau des structures. Et ce n'est d'ailleurs pas le cas du MP. Nous allons vers la tenue de notre 11e congrès, le cadre idoine pour soumettre toutes les propositions et les débattre». Et d'ajouter : «je respecte les personnes qui ont des positions différentes et je les encourage à s'exprimer à conditions qu'elles ne soient pas les germes de la scission». Concernant la reconnaissance de l'existence de courants au sein du MP, Laenser précise: «il faut que les initiateurs de ces courants aient de la maturité politique pour qu'il n'y ait pas confusion entre courants et scission». Quelle place pour Mahjoubi Aherdane dans le nouveau MP au lendemain du congrès de juin? Mohand Laenser assure que «Aherdane reste une référence pour le Mouvement populaire». Force est de constater que la fusion n'a pas consolidé la présence du MP sur l'échiquier politique. D'environ 80 députés au lendemain de la fusion, le groupe MP au Parlement s'est réduit de moitié pour n'atteindre, au lendemain des législatives de 2007, que 41 députés. Une hémorragie qui s'est poursuivie avec les défections de certains élus qui ont rallié notamment le PAM. Le prochain congrès parviendra-t-il à l'arrêter ?