La journée internationale de la fille sera célébrée pour la première fois le 11 octobre prochain. Une initiative de l'ONU afin de réduire les inégalités dès le plus jeune âge Extraits du film Girl Rising qui met en lumière les parcours de 10 filles originaires de pays en développement. L'Assemblée Générale de l'ONU avait proclamé le 11 octobre « journée internationale de la fille». La première journée sera célébrée dans les semaines qui viennent. Cette initiative a pour but de sensibiliser les populations sur la condition des filles de moins de 18 ans. Dans le cadre des objectifs millénaires de l'ONU, notamment ceux liés à l'égalité des sexes et à l'éducation, le rôle des filles est primordial. Il faut donc favoriser leur accès à l'éducation et prévenir les inégalités. Dans la résolution de l'Onu il est stipulé que l'autonomisation des filles, l'investissement en ce sens sont nécessaires si l'on veut éliminer la discrimination et la violence à leur égard et protéger l'exercice de leurs droits fondamentaux. Un tel renforcement des capacités ne peut se faire sans la participation des principales concernées et sans l'engagement de la société tout entière. Des chiffres alarmants La campagne Day of the Girl lancée par l'ONU depuis quelques jours insiste sur la situation des jeunes filles dans le monde et l'impact que cela peut avoir sur leur avenir. Selon les Nations-Unis, les femmes représenteront 64% de la population analphabète d'ici 2015. À ce jour, seuls 30% des filles dans le monde poursuivent des études secondaires. Pour ce qui est du mariage des mineures, dans les pays en développement, une fille sur sept est mariée de force avant ses 15 ans. Au Maroc, par exemple, 34 000 cas de mariages de filles mineures ont été dénombrés en 2010 et ce malgré la réforme du code de la famille. L'article en question prévoit la possibilité pour le juge d'autoriser l'union mais seulement dans des cas exceptionnels, or 90% des demandes ont été considérées comme « exceptions » et validés en 2010. D'autres aspects sont cités par la campagne, notamment la violence et le viol. Le rôle des médias dans la reproduction des modèles d'inégalité entre les sexes est également visé par la campagne. Plus concrètement, 57% des clips musicaux représentent la femme exclusivement comme un objet décoratif et sexuel. Une journée américaine ? La campagne a été massive aux Etat-Unis mais semble passer inaperçue dans les autres pays. Les jeunes américaines ont été encouragées à rencontrer les responsables officiels de leurs villes ou régions afin d'organiser les célébrations de la journée du 11 octobre. À l'origine de cette initiative, l'ONG School Girls United, un groupe de jeunes activistes qui se sont donnés comme objectif de célébrer cette journée dans un maximum de localités à travers le pays. L'ONG a lancé des pétitions et a rencontré des officiels du gouvernement à l'échelle local et national. Le collectif 10×10 Educate Girls qui lutte pour l'accès à l'éducation des filles de milieux défavorisé a quant à lui réalisé un film intitulé Girl Rising qui sera projeté dans plusieurs pays le jour J. « Le film n'est ni un documentaire, ni une fiction », indique l'équipe de10x10. « C'est un film hybride qui cherche à porter à l'écran des récits à la fois uniques et universels ». Girl Rising, met en lumière les récits de 10 filles ressortissantes de pays en développement, comme l'Egypte, la Sierra Leone, l'Inde ou encore l'Afghanistan. * Tweet * *