Les écoles catholiques de Rabat interdisent l'accès à plus de trente enseignants. Il s'agirait d'une opération de licenciement de masse destinée à en finir avec les syndicats. Ces derniers dénoncent « l'impunité » de ces établissements et demandent une action concrète du gouvernement. Manifestation des enseignants, le semaine derniere, devant Notre Dame de la paix. La rentrée est plutôt mouvementée du côté des écoles catholiques de Rabat. Plus de trente enseignants et personnels éducatifs sont désormais interdits d'accès aux écoles Jeanne d'Arc, Notre dame de la paix et l'institut Saint Gabriel. Des établissements relevant de l' « Enseignement Catholique Au Maroc », dont le secrétaire général, le Père Marc Boucrot, a été décoré le 5 juillet dernier des Palmes académiques, attribuées par le ministre de l'éducation nationale français. Le tollé des enseignants Les enseignants concernés ont ainsi observé, la semaine dernière, des sit-in devant lesdits établissements, notamment l'école Notre Dame de la Paix pour ainsi protester contre ce qu'ils appellent « des méthodes coloniales ». Selon nos sources, l'origine du conflit remontrait à 2010, année où le Secrétaire général de E.C.A.M a nommé une nouvelle directrice, de nationalité française. « Cette dernière a commencé par s'attaquer aux acquis des employés et décide qu'ils seraient payés seulement pour 24h sur les 30h qu'ils travaillent, en nous obligeant à signer de nouveaux contrats » indique un enseignant à l'école Notre dame de la Paix. Selon les mêmes sources, le recours aux syndicats par les employés aurait « provoqué l'ire Père Marc Boucrot ». Ce dernier aurait affirmé à un délégué du ministère du travail que « la situation des employés de l'enseignement catholique n'était pas couverte par le code du travail Marocain, mais par un code spécial établi suite à des correspondances spéciale entre feu Hassan II et le pape défunt Jean-Paul II, octroyant des droits spéciaux à l'église, et donc à l'enseignement catholique au Maroc », indique une source syndicale. « Suite à cette affaire notre père a expulsé le secretaire genéral du syndicat sur place. Nous avons rétorqué à coup de protestations et sit-in pendant des mois. Il a alors envoyé une lettre demandant aux employés de signer un nouveau contrat CDD alors qu'on est là depuis des dizaines d'années » poursuit-il. Par ailleurs, le ministère de l'emploi a envoyé , entre temps, une assignation à la directrice, car son contrat n'est pas conforme aux lois marocaines. En effet, le contrat de la nouvelle directrice de Notre dame de la paix, n'a pas été envoyé à l'ANAPEC « pour vérifier qu'il n y a pas de postulants au même poste marocain » nous dit la même source. C'est ainsi que l'école a été fermée, et plus de 1400 élèves privés de leur cours. A noter que l'Enseignement Catholique au Maroc (E.C.A.M.) coordonne l'activité éducative de 17 établissements au Maroc. Il réunit des établissements d'enseignement qui relèvent de l'Eglise Catholique Au Maroc relevant pour sa part du Diocèse de Rabat. * Tweet * *