La rentrée scolaire approche à grands pas. Dans quinze jours, les potaches vont retrouver le chemin des écoles. En marge de cette rentrée, ces derniers et leurs parents prennent d'assaut les librairies. Le Soir échos a fait un tour dans trois librairies de Casablanca pour constater l'ambiance. Reportage. Certains parents préfèrent acheter les fournitures pendant cette dernière semaine du mois d'août avant le rush observé durant le mois de septembre. La rentrée scolaire est prévue pour le 5 septembre prochain. Mais dans une librairie sise non loin du Boulevard Hassan II à Casablanca, ce n'est pas encore la grande affluence. Les clients viennent au compte-gouttes. « Pour le moment on ne note pas une grande affluence parce que les gens sont en vacances. On reçoit en moyenne 10 clients par jour », remarque Hafida Abbou, la commerciale. Assise devant son bureau, elle poursuit « Cette année il y a des nouveautés pour les classes de 3e et Terminale Mission. Les prix sont un peu chers pour les livres français. Ils varient en moyenne entre 150 et 200 dirhams environ. Ils diffèrent aussi selon les niveaux d'études au primaire, collège ou lycée ». Sur sa table, on aperçoit plusieurs listes de fournitures concoctées par des parents d'élèves. Cherté des ouvrages Après des remerciements, nous prenons congé pour poursuivre notre ronde des librairies spécialisées dans les manuels scolaires. Vers le coup de 17 heures, nous arrivons au Boulevard Moulay Youssef. Non loin du consulat des Etats-Unis, un policier monte la garde. Nous empruntons la rue Moussa Bnou Noussair située dans le quartier Gauthier et qui fait face au consulat. Après quelques minutes de marche, nous retrouvons enfin notre seconde librairie. Le réceptionniste nous souhaite la bienvenue. Après avoir décliné notre identité, il entame son speech avant d'appeler finalement le responsable de la librairie, Abdellah. Ce monsieur accepte l'entretien, avec toutefois un préalable : pas de dictaphone ! Cette condition acceptée, il se confie «Nous essayons de mettre à la disposition des clients les nouveaux manuels scolaires de différentes éditions inscrits dans les programmes des établissements scolaires. Avant de faire les commandes, nous faisons une sorte d'étude de marché à la fin ou à l'approche de chaque année scolaire ». Des vendeurs habillés en T-shirts noirs flanqués du nom de la librairie en orange, assurent le service et guident les clients dans leurs achats. Deux femmes voilées gèrent les listes de fournitures déposées. «Ils sont environ douze à nous épauler dans le travail.», nous indique-t-il.Ici la clientèle ne se fait pas rare, contrairement à la première librairie visitée. « Nous accueillons environ 100 clients par jour», note Abdellah. Lamia, pensionnaire du Lycée Lyautey, en fait partie. Rencontrée entre les rayons de la librairie, elle nous explique les raisons de sa présence sur les lieux. « Je suis venue pour acheter les fournitures scolaires de la rentrée, les livres, les cahiers, les pochettes et les trousses. Je passe en 3e la rentrée prochaine. Je dépense en tout 3000 dirhams. Mais il faut dire que les ouvrages sont un peu chers ». A la sortie, nous croisons son père accoudé sur un comptoir. Interpellé sur le prix des fournitures, Monsieur Ben Malek déclare, «Je ne fait pas de comptes quand il s'agit de mes enfants. On vient 10 jours à l'avance pour que tout soit prêt avant la rentrée scolaire, pour éviter la foule qui se forme dans les librairies à l'approche de la rentrée». En revanche, Madame Boumehraz une autre parent d'élève, nous fait l'inventaire de ses achats. «Les prix des livres sont faramineux. Je débourse environ 5 000 dirhams pour mes deux enfants qui sont au collège et au primaire». Retard des commandes A une cinquantaine de mètres , se trouve une autre librairie de grande notoriété dans ce même quartier Gauthier. En l'absence du responsable, un des gérants accepte de répondre à nos questions. Malgré son débit lent, il s'efforce d'éclairer notre lanterne en insistant sur les moindres détails. Il nous met au vent de certains problèmes souvent rencontrés avec des parents d'élèves. «Parfois des parents d'élèves n'hésitent pas à mettre la pression sur nous quand il y a un retard des commandes », affirme-t-il , sous couvert de l'anonymat . A qui la faute ? « Ce sont les écoles qui sont les premières responsables parce qu'elles accusent des retards dans la livraison des listes aux parents. Nous faisons les commandes vers mi-juillet, et vu que la plupart des distributeurs français sont en congé au mois d'août, cela engendre ces retards dans la livraison », renchérit notre interlocuteur. * Tweet * *